L’introduction en bourse du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) a permis de mobiliser 28,7 milliards de dinars provenant des circuits parallèles, selon les déclarations récentes du président de l’Autorité de régulation du marché financier (Cosob). Cette information met en évidence les effets de l’ouverture du capital bancaire sur la formalisation des flux financiers.
L’opération d’ouverture du capital du CPA, qui s’est déroulée du 30 janvier au 14 mars 2024, a abouti à la cession de près de 49 millions d’actions sur les 60 millions initialement proposées. La banque a ainsi levé plus de 112 milliards de dinars sur le marché financier local. Il est à noter que plus d’un quart de cette somme provenait de fonds non bancarisés, versés en espèces pour l’acquisition d’actions.
Cette introduction en bourse s’inscrit dans le cadre d’une réforme financière et bancaire plus large initiée par l’État algérien. Le CPA, première grande banque publique à ouvrir 30% de son capital, ouvre la voie à d’autres institutions, notamment la Banque de Développement Local (BDL), dont l’introduction est prévue avant la fin de l’année en cours.
Sur le plan financier, le CPA a fixé un dividende de 125 DA par action pour l’exercice 2023, correspondant à un rendement net de 5,43%. Cette décision fait suite à un résultat bénéficiaire net de plus de 38 milliards de dinars réalisé au cours de l’exercice écoulé.
Il convient de souligner que le prix de l’action CPA a récemment été ajusté. Initialement fixé à 2300 DA lors de son introduction, le cours de référence a été revu à 2175 DA à compter de la séance de cotation du jeudi dernier, en conséquence de la mise en paiement des dividendes.