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Contributions

Crise politique en Algérie : urgence de dépasser l’entropie actuelle par le dialogue productif

Par Abderrahmane Mebtoul
juin 1, 2019
Crise politique en Algérie : urgence de dépasser l’entropie actuelle par le dialogue productif
Comme  je l’ai souligné dans plusieurs contributions parues au   niveau  national/ international, une longue période de transition ne peut que conduire le pays à l’impasse économique et politique, d’où l’urgence d’un dialogue productif, supposant des concessions de part et d’autre et pour éviter une crise économique majeure , où il serait utopique de parler d’indépendance politique et économique, de tenir   l’élection présidentielle très rapidement, après avoir remplies les conditions de transparence, étant souhaitable son  report vers le dernier trimestre 2019 

1.- Une situation politique complexe

Du 22 février au 31 mai  2019, les manifestations au lieu de diminuer s’amplifient, devant tirer les leçons rapidement, la rencontre initiée par l’actuel chef d’Etat du 22 avril 2019 invitant partis politiques, personnalités et sociétés civiles ayant eu un résultat très mitigé, du fait de la non représentativité des personnes et des partis à cette rencontre. Il en a été de même  de ces deux candidats  inconnus du bataillon, qui ont déposé  leurs dossiers au niveau du conseil constitutionnel pour l’élection du 04 juillet 2019.  La majorité de la population des 48 wilayas, ne fait plus confiance ni aux partis du pouvoir, ni ceux de l’opposition, rejette l’actuel chef d’Etat, l’actuel premier ministre et les composantes de l’actuel gouvernement où des ministres ont été hués lors de récents déplacements montrant la confiance brisée avec les actuelles institutions, étant dans une impasse politique, nuisible à l’image de l’Algérie tant au niveau national qu’international. Cela a été accentué récemment, par ces innombrables affaires de justice    qui ont provoqué un véritable choc de  rejet   de l’ancienne classe politique par l’opinion publique ,face à l’ampleur des faits de corruption et de délits d’initiés  reprochés aux hauts responsables  auditionnées qui demandaient  à la population de serrer la ceinture. Il devient  impérieux  de trouver    des solutions à la crise, afin d’éviter une nouvelle crise institutionnelle, isolant l’Algérie de l’arène internationale et accentuant au niveau interne  le divorce Etat-citoyens, rendant urgent un dialogue serein. Mais pour qu’il y ait dialogue, il faut être  à deux ou plusieurs  e tla solution passe nécessairement par  des compromis. Dans ce cadre, attention à ces slogans des courants extrémistes populistes, qui risquent de conduire Al HJirak dans l’impasse et de lui nuire : « dégagez tous », la majorité des fonctionnaires, des cadres tant au niveau de la société civile que de l’ANP/forces de sécurité sont honnêtes, devant à tour prix éviter le vide des institutions ce qui conduirait à l’anarchie profitable aux conservateurs. Comme  je l’ai souligné dans plusieurs contributions, une longue période de transition que certains proposent, pour se placer sans passer par des  élections, car sur quelles bases se fera le choix ou souvent personne n’est d’accord avec personne sur les orientations politiques et économiques, le temps ne se rattrapant jamais en économie, conduira à la régression économique et sociale avec des réserves de change tendant vers zéro et le retour au FMI dans deux ans. Quel dirigeant  algérien, pouvoir ou opposition, pourra  alors parler d’indépendance économique, politique, voire sécuritaire? Il  existe un lien dialectique entre sécurité et développement,  conditionné par de profondes réformes. Afin de réaliser la symbiose brisée entre les partis pouvoir et opposition –citoyens s’impose la  production d’une culture politique participative, la réorganisation du système partisan, syndical et associatif qui ont de moins en moins d’impacts pour la mobilisation de la société et la promotion de la femme signe de la vitalité de toute société. Face à cette situation et  aux tensions sociales persistantes,  il était  illusoire, voire utopique de prévoir l’élection présidentielle pour le 04 juillet 2019 où on assiste  à une désobéissance civile tant des présidents d’APC que des magistrats dans bon nombre de wilayas, avec le risque d’un boycott massif ne résolvant en aucune manière la crise qui est avant tout politique, au contraire avec le risque de l’amplifier.  L’élection présidentielle qui doit être impérativement reportée pour une très courte durée, pour éviter des affrontements inutiles que certains esprits malveillants recherchent pour leurs propres intérêts et non ceux de l’Algérie,  devra  se tenir avant la fin de l’année 2019. Cela sera conditionnée  par un direction politique présidentielle consensuelle, pouvant se faire dans le cadre constitutionnel : démission et nominations d’un nouveau président du conseil constitutionnel qui prendrait la place de l’actuel président de l’Etat qui lui même devrait démissionner, soit en activent le conseil de sécurité pour une direction  unique ou collégiale à mission temporaire ne devant pas  dépasser la fin de l’année 2019, structure  chargée  la révision du fichier électoral, une commission de surveillance des élections indépendante, loin  de toute tutelle administrative, ainsi qu’ un gouvernement de compétences nationales, neutre chargé des affaires courantes, deux ministères devant faire l’objet d’une attention particulière, celui de l’Intérieur et de la Justice. Seul un président légitime élu, espérant un plus grand équilibre des pouvoirs, qui doit être contenu dans son programme, évitant la centralisation à outrance du passé, pourra réviser la constitution, dissoudre le parlement et le Sénat,  mener les réformes sur la base d’un programme économique, social et politique précis tenant compte  tant   de la transformation de la société algériennes que  du monde, devant assister entre 2020/2030 à de profondes mutations économiques, sociales, diplomatiques , sécuritaires et surtout culturelles avec l’avènement du digital  et de l’intelligence artificielle qui modèleront la gestion des institutions et nos comportements

2.-Partis politiques inefficient et une société civile atomisée, à dominante informelle

 Secouées périodiquement par des crises internes, frappées de discrédit pour la majorité Des partis pouvoir/opposition  est l’ objet de la défiance nourrie à leur égard , les formations politiques étant  aujourd’hui inaptes à faire un travail de mobilisation et d’encadrement efficient. La question se pose de leur capacité à éviter un affrontement direct entre citoyens et forces de sécurité, et donc de contribuer significativement à la socialisation politique et à l’œuvre de redressement national. Aussi face à cette situation – tout en rappelant que le discrédit qui frappe le système partisan n’est pas spécifique à l’Algérie, car la révolution mondiale des systèmes de communications produit partout à l’émergence de nouveaux comportements – il y a urgence à adapter les partis politiques algériens, souvent déconnectés de la société et présentant pour la majorité d’entre eux la spécificité d’être liés à des intérêts de rente. Quant à la  société civile en Algérie, elle  est éclatée. Contrairement aux idées reçues et illusoires des années passées, dans un contexte de désintégration sociale et d’une jeunesse « parabolée », la majorité des confréries religieuses officielles ont de moins en moins d’impact.  La confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend malaisée l’élaboration d’une stratégie visant à sa prise en compte et à sa mobilisation. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traversent et sa relation complexe à la société et à l’État ajoutent à cette confusion et rendent impérative une réflexion urgente pour sa restructuration, son état actuel reflétant les grandes fractures survenues dans le système politique national. Ainsi la verra-t-on rapidement se scinder en quatre sociétés civiles fondamentalement différentes : trois au niveau de la sphère réelle et une, dominante, dans la sphère informelle.  Le plus important segment de cette société civile, interlocuteur privilégié et souvent unique des pouvoirs publics, est constitué par des appendices du pouvoir,  situé à la périphérie des partis du pouvoir et dont les responsables sont parfois députés, sénateurs, vivant en grande partie du transfert de la rente..  On le constate actuellement tétanisé ( où sont l’UGTA, LUNPA, UNFA et même le patronat privé  ect…) qui se targuaient de mobiliser des millions d’électeurs vivent dans des salons climatisés, déconnectés de la société Le deuxième segment est celui d’une société civile franchement ancrée dans la mouvance islamiste, avec là aussi des appendices de partis islamiques légaux.  Le troisième segment est celui d’une société civile se réclamant de la mouvance démocratique dont bon nombre de personnes meublent actuellement les plateaux de télévisions et les contributions dans la presse. Faiblement structurée, en dépit du nombre relativement important des associations qui la composent, elle est minée par des contradictions en rapport, entre autres, avec la question du leadership. Pour ces trois premières sociétés civiles, leurs impacts pour le taux de participation aux dernières élections locales et législatives, malgré leur adhésion, ont été relativement faibles Le quatrième segment le plus important   est une société civile informelle, inorganisée, totalement atomisée, formant un maillage dense, composée de différents courants idéologiques   tant sur le plan économique que   politique que nous avons vu depuis le 22 février , le seul slogan les réunissant étant le départ des 2B. De ce fait, il est utopique de demander à plus de 20 millions d’algériens des représentants, car comment concilier les ultra gauchistes, les ultra droitistes, les islamistes modérés ou radicaux , les laïques, les libéraux et les sociaux démocrates.  Sans l’intégration intelligente de cette sphère informelle – non par des mesures bureaucratiques autoritaires, mais par l’implication de la société elle-même –, il ne faut pas compter sur une réelle dynamisation de la société civile. Car lorsqu’un État veut imposer ses propres règles déconnectées par rapport aux pratiques sociales, la société enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner avec ses propres organisations.   Dans cet ordre d’idées, l’État doit encourager la création d’associations dans des secteurs qui sont porteurs mais qui restent vierges et complètement ignorés du mouvement associatif ; de faire de ce cadre un instrument efficace d’encadrement de forces vives qui agissent dans la société de manière dispersée et un levier puissant de leur mobilisation en vue de leur implication active dans l’œuvre de redressement national. Mais cette politique n’a de chance de réussir que si le mouvement associatif est assaini et si les associations qui le composent ne sont pas au service d’ambitions personnelles inavouables, et parfois douteuse. Reste que le soutien multiforme qu’accorde l’État au mouvement associatif peut s’avérer un puissant levier de promotion, pour peu que son utilisation se fasse sur la base de critères objectifs. 

3.-Urgence de  nouvelles organisations collant avec la société,  servant d’intermédiation politique et sociale

Comme le rappelle justement l’économiste indien professeur à Harvard, prix Nobel d’Economie, Sen, A.K, Prix Nobel d’économie,  «pas de bonne économie sans vraie démocratie tenant  compte des anthropologies culturelles ». D’où l’importance d’institutions démocratiques, pour une société participative. Pour faire respecter le contrat de coopération, et induire une efficacité des institutions, il y a des règles de coopération qui peuvent être informelles (comme les tabous, certaines traditions) ou formelles (écrites, codifiées comme le droit moderne). Lorsqu’un Etat émet des lois qui ne correspondent pas à l’état de la société, ou veut agir par la violence celle-ci enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner établi par un contrat de confiance beaucoup plus solide et crédible que celui que l’on veut lui imposer. Dès lors comment réussir le passage d’institutions économiques et politiques largement fondées sur des relations interpersonnelles à des institutions davantage fondées sur des règles. Il s‘agit d’étudier les expériences réussies mais également les échecs (voir la faillite récente du Venezuela  première réserve pétrolière mondiale) les travaux empiriques relatifs aux institutions de gouvernance des entreprises et de gouvernance publique qui ont été au centre de la problématique posée à la plupart des économies en transition qui étaient régies par le «communisme et l’étatisme intégral». Les économies en transition ont été en effet confrontées à une double évolution. D’abord économique avec la transition d’un système d’économie planifiée, ou de fort interventionnisme étatique, à celui d’une économie de marché à finalité sociale. Ensuite politique avec le passage de système non démocratique vers des systèmes plus démocratiques. Dans les deux cas, existent des organisations hybrides lors de l’évolution des systèmes opaques largement fondés sur des relations informelles entre intérêts privés, vers des systèmes prenant appui sur des mécanismes plus transparents et davantage respectueux des règles de droit, systèmes dans lesquels ceux qui exercent le pouvoir économique et politique doivent davantage répondre de leurs actes. C’est pourquoi on assiste dans bon nombre de pays dominée par la logique de rentière un modèle de gouvernance, un processus de réformes non pas par des logiques d’efficience économique mais la dominance du politique. Quelle leçon en tirer pour l’Algérie des différentes expériences historiques de transition démocratique et vers l’économie de marché ? Cela ne signifie pas à travers les expériences historiques qu’il ne peut y avoir d’économie de marché sans Démocratie et il y a lieu de ne pas confondre Etat de droit et démocratie qui ne se recoupent pas forcément à travers les expériences historiques. Mais je ne crois pas que cette construction soit soutenable à travers le temps sans la démocratie comme l’a brillamment analysé l’économiste indien prix Nobel d’économie Amara SEN car avec le développement naissent de nouvelles forces sociales avec de nouvelles exigences donc plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité. Et la seule façon de se maintenir au temps d’une économie qui change continuellement, c’est d’avoir une relation avec l’environnement national et international, c’est-à-dire mettre en place progressivement les mécanismes véritablement démocratiques. Aussi, les changements qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir. Il s’agit de définir clairement les fonctions institutionnelles notamment concernant l’utilisation des deniers publics, le rôle des organes politiques (parlement), de l’implication de la société civile, des organes techniques comme la cour des comptes, l’inspection générale des finances, la mise en place du contrôle tributaire et d’un management efficace des institutions, des comptabilités publiques claires et transparentes pour la rationalisation des choix budgétaires et l’optimalisation de la dépense publique, les universités et les centres de recherche étant interpellés pour produire des instruments de calcul adéquats. La pleine réussite de cette entreprise qui dépasse largement le cadre strictement technique, restera tributaire largement d’un certain nombre de conditions dont le fondement est de définir clairement le futur rôle de l’Etat dans le développement économique et social au sein d’une économie mondiale de plus en plus globalisée. D’où l’importance d’un dialogue soutenu entre les différentes forces sociales politiques, économiques et sociales loin de toute vision d’autoritarisme, vision largement dépassée. Ainsi, sur le plan interne, il s’agit d’engager les véritables réformes politique, économique et sociale pour une société de liberté plus participative et citoyenne fondée sur des entreprises compétitives dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, par la prise en compte de l’environnement et de la qualité de la vie pour un espace plus équilibré et solidaire. Ces réformes doivent impérativement toucher,  le système politique, centre névralgique de la résistance au changement et à l’ouverture ; la réforme et l’indépendance de la justice par l’application et l’adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international ; la réforme du système éducatif, centre d’élaboration et de diffusion de la culture et de l’idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays; une nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale, les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises mais sur le budget de l’Etat ; la réforme du système financier considérée, à juste titre, comme l’indice le plus probant de la volonté politique des Etats d’encourager l’entreprise qu’elle soit publique ou privée nationale ou internationale créatrice de valeur ajoutée condition d’une transition d’une économie de rente à une économie productive qui est un préalable essentiel à la relance de l’investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d’importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l’ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente ; la démocratisation des secteurs sources de rente (secteur des hydrocarbures et gestion active des réserves de change), objet de toutes les convoitises. Pour dépasser la léthargie actuelle, l’Algérie a besoin d’entreprises dynamiques reposant sur la connaissance, loin de la captation de la rente, conditionnée par de plus d’espaces de libertés, d’un Etat de droit, d’une gouvernance renouvelée, supposant une mutation systémique. Il faut éviter la conception erronée d’assimiler la population algérienne à un tube digestif en ignorant ses aspirations profondes. La population algérienne, si elle est attentive à son pouvoir d’achat, a également soif de libertés, de démocratie et de justice sociale mais également d’efficacité économique avec un sacrifice partagé. Les réformes véritables à venir, souvent différées grâce à une redistribution passive de la rente des hydrocarbures et des dépenses monétaires, sans corrélation avec les impacts attendus, seront douloureuses. D’où l’urgence d’un discours de vérité, plus de justice sociale et donc de la nécessaire transition économique en accélérant les réformes structurelles, intimement liée à la démocratique tenant compte de notre anthropologie culturelle. Plus on diffère les réformes institutionnelles et micro-économiques, plus on épuisera les réserves de changes avec le retour au FMI horizon 2022, ce qu’aucun patriote algérien ne souhaite. L’Algérie souffre actuellement d’une crise de gouvernance et non d’une crise financière. Mais cette crise de gouvernance risque de se transformer si elle se maintient dans trois années en crise financière, économique et politique avec le risque d’une déstabilisation régionale. L’Algérie, pays à fortes potentialités acteur déterminant de la stabilité de la région, a besoin d’une stratégie d’adaptation, étant une question de sécurité nationale, face aux nouvelles mutations mondiales et énergétiques avec l’avènement de la quatrième révolution économique qui se fondera essentiellement sur l’économie de la connaissance à travers le digital et l’intelligence artificielle.

4.-Réformes ou régression

En résumé, la situation politique et économique actuelle en ce mois de 01 juin  2019 est complexe avec une population qui dépasse 42 millions d’habitants et qu’il faille créer 300.000/350.000 emplois par an qui s ‘ajoutent au taux de chômage actuel afin d’éviter de vives tensions sociales. L’Algérie a besoin pour sa crédibilité nationale et internationale, de tensions géostratégiques au niveau de la région et des tensions budgétaires inévitables entre 2019/2020/2025 de rassembler tous ses enfants dans leur diversité et non de nous diviser. Un seul indicateur contenu dans la loi de Finances 2019, données officielles, qui doit susciter un sursaut national, la tendance à l’épuisement des réserves de change : 62, milliards de dollars en 2019, 47.8 en 2020 et à 33.8 milliards de dollars en 2021, le FMI prévoyant 12 milliards de dollars courant 2022. Il faut impérativement faire taire nos divergences et privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie nécessitant un minimum de consensus économique et social qui ne saurait signifier unanimisme signe de décadence de toute société afin de stabiliser le corps social. C’est l’unique voie que doivent emprunter les Algériens pour arriver à transcender leurs différends si l’on veut éviter la déstabilisation, ce qu’aucun patriote ne souhaite Aussi, de  grands défis attendent l’Algérie,  pays à très fortes potentialités, dont toute déstabilisation aurait un impact sur toute la région méditerranéenne et africaine. Rendons hommage tant à notre jeunesse, pleine de vitalité  que l’ANP et nos forces de sécurité  par leur  civisme  où toutes les manifestations à travers les 48 wilayas  se sont déroulées, excepté quelques cas rares, dans la tranquillité et sérénité, soudant l’unité nationale, loin de la vision régionaliste  néfaste et qui ont fait l’admiration  du monde. Le  dialogue et la tolérance des idées contradictoires productives, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir, sont les  outils par excellence de la bonne gouvernance afin de réaliser les transformations nécessaires afin d’éviter d’isoler l’Algérie de l’arène internationale. certaines personnes s’autoproclament les sauveurs, alors que par le passé ils ont eu à gérer la société, ayant conduit le pays par le passé au rééchelonnement des années 1992/1995 et récemment 2000/2018 d’autres dans l’impasse actuelle, n’étant nullement mandatés par cet immense élan populaire. Le temps ne se rattrape jamais en économie d’où l’urgence de profondes réformes économiques, politiques, sociales et culturel ce dernier souvent oublié, mais déterminant en ce XXIème siècle,  avec pour soubassement le dialogue productif. Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différence  et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire le destin exceptionnel que nos  glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu pour eux.  Le défi futur de l’Algérie peut se résumer ainsi : soit une véritable stratégie d’adaptation à ce monde turbulent et instable, de profondes réformes afin de favoriser le développement durable ou une régression de l’Algérie tant dans le domaine économique, social, politique et militaire.  [email protected]

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