Dans son rapport de suivi de la situation économique, la Banque Mondiale a estimé que les perspectives de l’économie algérienne sont plutôt optimistes. Bien qu’à un rythme plus lent, soutenue par l’investissement et la consommation publique, la croissance dynamique de la production, hors hydrocarbures, s’est poursuivie au cours des six premiers mois de l’année en cours, selon le rapport.
La Banque mondiale indique dans son rapport que le PIB de l’Algérie a retrouvé son niveau pré-pandémique en 2022, tandis que les prix élevés du pétrole et du gaz ont permis d’améliorer sensiblement les soldes extérieur et budgétaire.
Après une chute du PIB de 5,1 % en 2020, la production d’hydrocarbures a retrouvé son niveau de 2019 en 2021, tandis que la production hors hydrocarbures l’a retrouvé en 2022. Malgré cette reprise en niveau, le PIB n’a pas encore retrouvé sa trajectoire d’avant la pandémie.
« Dans le scénario de base, la croissance du PIB devrait atteindre 2,5 % en 2023, soutenue par les secteurs hors hydrocarbures (+2,7 %). Le PIB des hydrocarbures devrait augmenter modérément (+1,6%), malgré la baisse de la production de pétrole, limitée par les quotas de l’OPEP ».
« La croissance du PIB devrait être plus forte en 2024 et 2025, grâce à la reprise de la production agricole et de la production de pétrole brut à la suite de celle des quotas de l’OPEP, note le rapport de la BM.
Le maintien du taux d’inflation
Selon la Banque mondiale, l’inflation devrait rester supérieure à 9 % en 2023. L’inflation alimentaire sera plus élevée que l’inflation globale, les ménages à faible revenu seront particulièrement exposés à une baisse de leur pouvoir d’achat.
« L’inflation devrait diminuer progressivement en 2024 et 2025, à mesure que la pluviométrie retrouve un niveau normal, que la croissance de la masse monétaire, celle des dépenses publiques et celle des prix alimentaires à l’importation s’atténue, et en raison de l’effet différé de l’appréciation du dinar », lit-on dans le rapport de la BM.
Cependant, il existe deux principaux risques pour l’économie algérienne selon le rapport en rapport aux fluctuations des prix des hydrocarbures.
« Au-delà de la sensibilité aux hydrocarbures, les phénomènes naturels extrêmes dans la région et l’expérience de l’Algérie soulignent les risques qu’elles font peser sur la croissance et le développement », indique la BM, qui rappelle néanmoins: « Comme les autres pays d’Afrique du Nord, l’Algérie est exposée à plusieurs risques climatiques et géologiques, tels que les inondations, les séismes et les sécheresses ».