Deux conventions financières ont été signées, mardi à Alger, entre le ministère des Finances et des établissements financiers espagnols pour la modernisation du système d’information et des marchés financiers.
Le financement de ces contrats sera imputé sur le Fonds hispano-algérien de développement de la convention de conversion de la dette algérienne vis-à-vis de l’Espagne signé en juin 2006. D’une valeur de 7,2 millions d’euros et portant sur l’acquisition des systèmes d’information des marchés financiers (Bourse d’Alger et les intermédiaires financiers), le premier contrat a été conclu entre la Direction générale du Trésor et le consortium espagnol BME Innova-AFI (Analistas financieros internacionales).
BME Innova est la filiale de Bolsas Mercados Espagnoles, gestionnaire des marchés des valeurs mobilières en Espagne, alors que l’AFI est un bureau d’études spécialisé dans la consultation et l’expertise financières.
Le document a été paraphé par le Directeur général du Trésor, Fayçal Tadinit, et la directrice de BME Innova, Maria Parga , et le responsable d’AFI, Javier Pordas, en présence du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’Economie numérique et de la modernisation systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf, et de l’ambassadeur d’Espagne à Alger, Alejandro Polanco Matas.
Ce projet vise à hisser le fonctionnement du marché financier algérien au niveau des standards internationaux et permettra une meilleure transparence, sécurité et compétitivité par la mise en place d’un système de cotation, de supervision et de règlement, ainsi que sa connexion avec les intermédiaires du marché des valeurs d’Etat, a-t-on expliqué lors de la cérémonie de signature.
Informatisation des systèmes de paiement de la DG de comptabilité
Quant au second contrat, d’une valeur de 5,3 millions d’euros, il porte sur l’informatisation des systèmes de paiement de la Direction générale de comptabilité. Il a été signé par le Directeur général de la comptabilité auprès du ministère des Finances, Mohamed Larbi Ghanem, et les responsables d’AFI ainsi que de RSI et de Nessa lesquels sont des bureaux d’études espagnols spécialisés dans l’informatique des banques et la modernisation des systèmes financiers.
Tout en favorisant les échanges électroniques dans un environnement sécurisé, ce projet consiste en l’acquisition d’une solution comportant des logiciels, des matériels et des services conformes aux normes adoptés par la Banque d’Algérie afin de dématérialiser les instruments de paiement.
Sa réalisation permettra également une meilleure exécution des opérations budgétaires (recettes et dépenses) par une mobilisation rapide qui élimine les délais de dénouement des paiements suite à des ruptures dans les échanges entre les opérateurs. Ce nouveau système aura un impact sur la gestion de la trésorerie de l’Etat, notamment dans le domaine de l’optimisation de la mobilisation des recettes et de la prévision, a-t-on avancé.
Dans son allocution, M. Boudiaf a expliqué que ces projets entraient dans le cadre d’un accord signé entre l’Algérie et l’Espagne portant sur la conversion de la dette algérienne vis-à-vis de l’Espagne, et ce, pour la réalisation de projets de développement considérés comme prioritaires par les deux parties.
Un «apport considérable »
« Ces projets seront réalisés, conformément aux clauses de cet accord, par des sociétés espagnoles dont le savoir-faire est reconnu et apprécié », a souligné le ministre délégué.
En relevant que ces deux accords seront d’un « apport considérable » pour la modernisation du marché financier algérien, M. Boudiaf a avancé qu’ils constituaient aussi « un jalon supplémentaire » pour le renforcement de la coopération entre l’Algérie et l’Espagne.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Espagne à Alger a estimé que ces accords confirmaient l’excellent niveau des relations bilatérales entre son pays et l’Algérie, que ce soit dans les secteurs économique, politique et autres, et s’est réjoui de la participation des entreprises espagnoles dans la modernisation du système financier algérien.
Pour rappel, l’Algérie et l’Espagne avaient également signé en octobre dernier une convention portant sur la conversion d’une partie de la dette algérienne, détenue par l’Espagne, en investissements agricoles dans la filière oléicole.
Cette convention prévoit de convertir une dette de sept (7) millions d’euros détenue par l’Espagne en investissements espagnols pour l’intensification de la production oléicole à travers la mise en œuvre d’une exploitation d’une superficie de 150 hectares à M’sif (wilaya de M’sila) pour la culture intensive d’oliviers.