La deuxième édition du salon du Digital et des technologies (Digitech 2021), qui s’est déroulée du 16 au 18 octobre à Alger, a vu la participation de plusieurs startups et entreprises technologiques nationales, en quête d’opportunités pour vendre leurs solutions technologiques.
Si de grosses boites multinationales arrivent à séduire les entreprises publiques et les institutions de l’Etat, de nombreuses startups nationales restent en marge des gros contrats et peinent à trouver de preneurs à leurs projets.
Malgré les promesses et les discoures mielleux des ministres et autres responsables, sur l’importance donnée aux entreprises naissantes et aux porteurs de projets innovants, sur le terrain la situation est tout autre.
Plusieurs startups rencontrées lors du salon Digitech, se plaignent des obstacles qu’elles rencontrent sur leur chemin de développement. Hormis les difficultés financières et administratives, qui entravent le lancement ou l’extension de leurs projets, ces entreprises trouvent de grandes difficultés à vendre leurs solutions aux entreprises, notamment ceux du secteur public.
Même les appels d’offres lancés par les établissements publics, pour des soumissions nationales et internationales, sont elles aussi truffées de complexités et d’obstacles, qui disqualifient d’avance toute petite entreprise voulant approcher les marchés publics.
Des propositions sans retours
Ce sont ainsi des dizaines de startups qui développent chaque année des solutions technologiques innovantes, grâce à des compétences nationales, et qui facilitent la vie à une grande partie des entreprises, dans leur fonction, et au grand bonheur de leurs clients.
Du secteur des finances à celui du transport, en passant par l’énergie l’agriculture, le commerce etc. l’innovation avec des compétences locales est présentes dans tous les domaines ou presque. Leur seul espoir, c’est de trouver preneur à leur solution.
Smail Hadjab, directeur général d’une entreprise activant dans le domaine du payement électronique, et un de ces nombreuses entreprises qui souffrent de ce manque de considération de la part des entreprises publiques.
En plus des terminaux mobiles utilisés dans les commerces, son entreprise vient de développer une solution de payement électronique qui permet aux automobilistes d’effectuer le paillage au niveau des autoroutes, avec un gain de temps et une grande simplicité.
Avec le lancement prochain du péage au niveau de l’autoroute Est-Ouest, ce chef d’entreprise souhaite que sa solution, qui est développée par des compétences nationales, soit achetée par l’Agence des Autoroutes (ADA).
« Nous avons contacté, il y a quelques mois l’ADA, mais malheureusement, on n’a pas eu de retour positif de la part de cette entreprise, pour des raisons qu’on ignore », nous a confié M. Hadjab, en ajoutant que son entreprise était prête à accompagner l’Agence des autoroutes dans son projet de paiement au niveau des autoroutes.
Malgré cette réticence de la part des entreprises publiques et des institutions étatiques, que les entreprises innovantes rencontrent souvent dans leur parcours, ces dernières gardent toujours l’espoir de voir un jour leurs solutions fonctionnelles dans la vie quotidienne des entreprises et du simple citoyen.