« Le départ de Veon est une mauvaise nouvelle pour l’Algérie. C’est un mauvais signal qu’on donne aux investisseurs étrangers ». C’est le constat fait par le consultant en transformation numérique, Ali Kahlane, qui était l’Invité Du Direct (IDD) ce lundi de Radio M.
Pour Ali Kahlane, on n’a pas besoin d’un autre opérateur public. « Il faut trouver une solution pour cet opérateur. En connaissance de cause, j’ai vraiment peur que l’Etat prenne la décision de reprendre Djezzy », a-t-il alerté.
L’invité de Radio M considère que l’opérateur téléphonique Djezzy est une « succès story » algérienne. « C’est Djezzy qui a démocratisé le mobile et qui a mis l’internet dans la poche des Algériens. Il représente la locomotive de ce que l’Algérie possède actuellement en terme de numérique et d’innovation », a-t-il souligné.
Aussi, il considère que c’est malheureux d’arriver en 2021 et se rendre compte que l’aventure s’arrête alors que normalement elle ne le devrait pas. « Veon à pris cette décision par intérêt financier, mais il y a des raisons qui ont perturbé le management notamment la dépréciation du dinar et les conditions liées à la crise sanitaire », a-t-il aussi constaté.
Par ailleurs et sur une question d’actualité, en rapport avec l’affaire Pegasus qui a déboulé dans le paysage, l’expert en numérique a affirmé que cette question « ne peut pas avoir un impact sur le rachat des actions de Veon par l’Etat en raison de la souveraineté nationale ».
Pour Ali Kahlane, la base de donné des numéros de téléphones n’est pas un secret. « Chacun est libre de donner son numéro et ses coordonnés qui sont facilement récupérables », a-t-il indiqué. Il a par contre, précisé que les numéros de téléphone personnels et les écoutes téléphoniques, ainsi que la messagerie, sont récupérable par deux moyens ; soit par la justice, à travers la réquisition, ou d’une manière illégale qui est l’espionnage.
A ce sujet, l’expert a expliqué que l’espionnage existe depuis une cinquantaine d’années mais avec les Smartphone actuels, on se retrouve avec « un espion dans la poche ». Il a expliqué que le logiciel Pegasus fonctionne sur la vulnérabilité des systèmes d’exploitation et les applications qu’on télécharge sur internet. « La vente du logiciel Pegasus est considérée comme une vente d’armes », a-t-il conclu.