À l’occasion de la journée mondiale des droits humains et dans un climat « de répression et de restrictions des droits fondamentaux des Algériennes et des Algériens », 150 personnalités publiques, défenseurs des droits humains, des journalistes, des politiques et des organisations ont signé une déclaration commune, rendue publique ce mercredi 8 décembre 2021, à travers laquelle ils interpellent le pouvoir algérien.
Les signataires de la déclaration ont interpellé les autorités sur le climat qui a régné après plusieurs mois de l’arrêt des manifestations du Hirak, caractérisé par « une volonté affichée d’étouffer tous les espaces civiques autonomes et de criminaliser l’action politique des voix critiques ».
Ils ont rappelé qu’à ce jour « plus de 500 personne ont été mis en détention et plus de 7000 personnes interpellées dans la seule année de 2021, juste pour le fait d’avoir exercé leurs droits fondamentaux d’opinion, d’expression et de manifestations pacifiques, pourtant garantis par la loi. Le nombre de personnes qui sont en poursuites judiciaires dépasse les 2500″, lit-on dans la déclaration.
La déclaration souligne également les restrictions constatées dans l’exercice des libertés individuelles et collectives, surtout celles liées à « la liberté de manifestation », « la liberté d’association » et « la liberté de la presse ». Il cite en outre les exemples des actions administratives et juridiques dont sont victimesl’association RAJ, les partis politiques de l’opposition PST et UCP, des militants politiques et des responsables de SOS Bab El Oued et du MDS.