Lancée en 2010, la plateforme d’apprentissage en ligne de type Moodle de l’Institut National des Télécommunication et des Technologies de le l’Information et de la Communication (INTTIC) d’Oran compte plus de 450 utilisateurs parmi les étudiants.
Le projet de la plateforme de e-learning de type Moodle, de l’Institut National des Télécommunication et des Technologies de le l’Information et de la Communication (INTTIC) d’Oran, remonte en fait à 2006, avec la création, dans le cadre du programme MEDA au profit des étudiants de l’Institut d’une plate forme LMS (Learning Mangement System) en présentiel et à distance. Dans sa forme initiale, explique Belkacem Kouninef, enseignant à l’Institut et administrateur de la plateforme, le projet cette première plateforme e-learning avait des inconvénients. « Elle était payante et donnait un accès à des fonctionnalités limitées », précise-t-il. « Néanmoins, cette approche de e-learning a permis de doter la plateforme LMS d’une structure propre qui peut évoluer parallèlement à l’enrichissement de l’approche mobile-learning. Nous avons été donc progressivement conduits à nous intéresser à une approche mobile. Cette migration du e-learnig vers le m-learning, une équipe de six enseignant l’avait réussie en 2007 avant d’arriver dès 2010 à assurer la migration vers la plateforme Moodle INTTIC actuelle en open source permettant l’accès à plus de fonctionnalités comme le podcasting qui permet la diffusion de fichiers sonores et visuelle ou encore l’usage du QR Code », ajoute M. Kouninef.
Quels usages, pour quels utilisateurs ?
La plateforme e-learning LMS est donc utilisée à l’INTTIC d’Oran depuis septembre 2006. On a distingue deux grandes catégories d’usage: la formation continue et l’enseignement (classique) en milieu universitaire. Concernant la formation continue, affirme M. Kouninef, « on constate, selon les tendances actuelles, un bouleversement technologique qui impose une adaptation rapide des populations concernées. Les techniques évoluent rapidement et les connaissances exigées de plus en plus pointues. Si l’on devait donner des cours de perfectionnement de manière traditionnelle, l’investissement en temps, ressources humaines et financières se révèlerait trop important », dit-il. Notre interlocuteur explique aussi que « 85% du coût de formation correspond au temps de travail perdu lorsque l’employé part suivre les cours ». En plus, les connaissances TIC deviennent très vite obsolètes. De ce fait, « la formation continue doit être avant tout une mise à niveau de courte durée sur des sujets précis ».
La plate forme LMS permet cet objectif. En plus des économies réalisées sur les déplacements, elle permet l’acquisition des connaissances sur le lieu même de travail où les besoins apparaissent. C’est l’approche de l’apprentissage « juste-à-temps », a-t-il soutenu. « En milieu universitaire, ajoute-t-il, l’objectif est tout autre. On pense davantage en termes de pédagogie de la découverte, de sensibilisation à une nouvelle technologie. C’est une autre motivation ».
Pour ce qui est des utilisateurs du Moodle, ils sont de trois principaux types : l’administrateur, les apprenants et les enseignants. La plateforme permet à l’enseignant de structurer les modules en différentes briques de contenus de cours. Il peut ajouter un contenu de cours en téléchargeant sur le serveur de la plateforme n’importe quel type de fichier. Il peut mettre à jour et supprimer chaque contenu. Un apprenant peut consulter ces différentes briques de cours et éventuellement les télécharger pour une lecture ultérieure hors connexion. L’administrateur, de son côté, assure l’installation et la maintenance du système, gère les droits d’accès, crée des utilisateurs, les intitulés de module… etc.
Quatre types de contenus : cours, exercices, ressources, tests, concepts
Selon M. Kouninef, la plateforme permet la mise à disposition de ressources pédagogiques (Textes, Exercices, Tests, Evaluations, etc.) et aide à la communication entre les formateurs et les apprenants (forum, chat, dépôts de fichiers). Elle permet aussi de faire la gestion administrative des formations (inscriptions, annuaires, bulletins de notes, etc.). C’est une plateforme simple d’utilisation tant du point de vue « enseignant créateur de cours » que du point de vue « apprenant » ou « administrateur » de la formation. « L’enseignant doit pouvoir créer son cours sur sa machine et le basculer facilement sur le Moodle, peu importe le format de son cours. Le seul effort demandé est le découpage des modules en différentes briques (concepts, ressources, exercices, tests), afin de permettre aux étudiants d’aborder par morceaux les travaux à effectuer pour chaque module ».
La plateforme LMS permet de mettre à disposition tout type de contenus de cours. Il y a une grande liberté dans les formats des fichiers de cours. Cette liberté est appréciée des enseignants qui veulent chacun avoir leur propre type de support (Slides PowerPoint, documents Word, html, pdf, etc.) Aussi l’approche mobile de la plateforme, a-t-il souligné, permet aux étudiants d’accéder à leurs systèmes d’information quel que soit le lieu où ils se trouvent. Elle permet également la diffusion rapide d’informations courtes concernant la gestion de la formation : annonces sur les téléphones mobiles (ex : changement d’emploi du temps, salles, etc…).