Confrontée à un persistant stress hydrique, conséquence d’une faible pluviométrie, l’Algérie est appelée à adopter un plan d’urgence pour économiser ses ressources hydriques exposées à une surutilisation et au gaspillage.
C’est en résumé ce qu’a préconisé Abdelmadjid Tebboune lors du Conseil des ministres tenu ce dimanche.
Dans le communiqué du Conseil repris par l’APS, le chef de l’Etat a instruit le Gouvernement afin de « mobiliser les services de l’Intérieur, des Ressources en eau, de l’Agriculture, de l’Industrie et de l’Environnement, à grande échelle, en vue de créer un plan d’urgence visant à mettre en place une nouvelle politique permettant d’économiser l’eau à l’échelle nationale et de préserver la richesse hydrique souterraine ».
Dans ce contexte, il a appelé à « relancer et à mettre en service l’ensemble des projets de stations d’épuration des eaux usées à l’arrêt au niveau des wilayas, afin de les exploiter dans l’irrigation au lieu d’utiliser les eaux souterraines ».
Autres recommandations : « élaboration d’un plan pour la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long de la bande côtière, afin d’éviter les répercussions de la situation climatique difficile que connaît le monde ».
Lancé en 2003, le programme de dessalement a permis jusqu’ici à la réalisation d’une vingtaine de stations, tandis que six autres seront réalisées à compter de l’an prochain.
Lourdes peines contre les auteurs de forage clandestins
Selon le communiqué du Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a également instruit le Gouvernement de « contrôler rigoureusement les autorisations d’exploitation des eaux souterraines destinées à l’irrigation des superficies cultivées, et appliquer les peines les plus lourdes à l’encontre des auteurs de forages non autorisé ».
Aussi, a-t-il préconisé d’ « activer le rôle de la Police des eaux, en charge de contrôler les champs d’utilisation des eaux dans tous les domaines et de lutter contre le gaspillage partout dans le pays » et la « création des startup spécialisées dans les techniques d’exploitation des eaux usées, et ce dans le cadre de la vision de l’économie des eaux et de la sécurité hydrique ».
Enfin, il a recommandé d’ «élaborer des études scientifiques, en urgence, pour déterminer avec précision le volume des eaux souterraines ».