Egypte - La Banque centrale laisse flotter la livre après l’avoir dévaluée de 30% - Maghreb Emergent

Egypte – La Banque centrale laisse flotter la livre après l’avoir dévaluée de 30%

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L’Egypte a conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) un accord préliminaire afin d’obtenir un crédit de 12 milliards de dollars sur trois ans, pour la mise en œuvre d’un plan de réformes économiques. La libération du taux de change de la livre, qui était attendue par les observateurs, semble être destinée à rassurer le FMI sur les bonnes intentions réformatrices du gouvernement Sissi.

 

 

Désormais la valeur de la livre égyptienne ne sera plus fixée par les autorités monétaires mais par les marchés. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui la Banque centrale d’Egypte, non sans avoir pris la mesure, la veille de cette décision radicale, de dévaluer la livre de 30,3%.

La Banque centrale d’Egypte a également annoncé le relèvement de ses taux d’intérêt de 3 points entiers en guise de mesure d’accompagnement de la décision de laisser flotter la monnaie nationale.

Pour rappel, l’Egypte a conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) un accord préliminaire afin d’obtenir un crédit de 12 milliards de dollars sur trois ans, pour la mise en œuvre d’un plan de réformes économiques. La libération du taux de change de la livre, qui était attendue par les observateurs, semble être destinée à rassurer le FMI sur les bonnes intentions réformatrices du gouvernement Sissi.

La libération de la valeur de la livre a été justifiée, dans un communiqué de la Banque centrale, par la nécessité de mettre un terme à la pénurie de devises étrangères.

Cette pénurie est due à la chute de l’activité touristique, entre autres facteurs.

 

De dépréciation en dévaluation

 

Pour rappel, la valeur de la livre égyptienne sur le marché des changes parallèles est descendue jusqu’à 18 pour un dollar alors qu’elle était de 8,8 pour un dollar sur le marché officiel, lequel, toutefois, n’avait plus suffisamment de devises à vendre, ce qui faisait fleurir le marché noir.

Après des mesures strictes de contrôle des changes visant à assécher le marché noir, la valeur de la monnaie égyptienne est remontée à 13 pour un dollar, et la Banque centrale a saisi cette occasion hier pour le dévaluer du tiers avant d’annoncer le lendemain même que, désormais elle le laisserait complètement flotter face aux devises étrangères.

La dévaluation de la livre ne manquera pas d’engendrer une inflation importante, l’Egypte important une part considérable de sa consommation mais aussi des équipements destinés à l’économie.

 

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