Dans son rapport d’octobre 2022, le Fonds monétaire international (FMI) a établi le prix du baril dont a besoin l’Algérie pour équilibrer son budget en 2023.
Si le FMI a revu ses prévisions à la hausse pour l’économie algérienne, il estime en revanche, qu’un baril de pétrole à près de 150 dollars est nécessaire pour créer un équilibre budgétaire.
Selon le rapport du FMI, l’Algérie aura besoin d’un baril de pétrole à 149,2 dollars pour assurer l’équilibre de son budget de 2023. Dans dix pays du monde arabe, c’est l’Algérie qui aura besoin du niveau le plus élevé du baril de pétrole pour équilibrer son budget, estime le rapport du FMI.
Juste derrière l’Algérie, le Bahreïn aura besoin d’un pétrole à 124,1 dollars, alors que le Qatar se contenterait d’un baril à 49,9 dollars pour équilibrer son budget en 2023.
Pour l’Arabie saoudite, plus grand pays producteur de pétrole, un baril de 60,6 dollars permettrait de réaliser l’équilibre budgétaire du royaume contre 65,8 dollars pour les Émirats arabes unis. Quant à la Libye, un baril à 54,1 dollars suffira.
Le PLF 2023 en décalage avec les prévisions du FMI
Selon le rapport du FMI, il est prévu une baisse de la croissance pour l’Algérie à 2,6 % en 2023, alors que dans leur projet de Loi de finances (PLF) 2023, les pouvoirs publics prévoient un taux de croissance de 4,1 %.
Un baril de pétrole à près de 150 dollars, selon le FMI, culminera des recettes à plus de 13 700 milliards de dinars, contre près de 8 000 milliards de dinars prévus dans le projet de Loi de finances 2023.
Pour la nouvelle année, le projet de Loi prévoit un déficit budgétaire de près de 5 700 milliards de dinars, qui s’étalera sur la période 2023-2025, soit -20,6 % du PIB.
Des prévisions basées sur un prix référentiel du baril de pétrole à 60 dollars.
Actuellement, le prix du Brent s’affiche juste au-dessous de la barre des 100 dollars.