Numéro « collector » du café des experts économiques cette semaine. A cause, bien sûr, d’une actualité bouillonnante entre revue du FMI, vote de la loi de finance et cahiers des charges de l’automobile.
Les experts du café économique se sont déchirés sur la question de savoir s’il faut prendre au pied de la lettre le 3e point relevé par Geneviève Verdier, la chef de la mission du FMI , qui recommande au gouvernement algérien un rééquilibrage budgétaire.
L’Algérie a encore de la marge en matière d’endettement interne selon Reda Amrani. Elle a déjà consommé ses jokers en matière de déficits publics selon Hassan Haddouche. Le déficit n’est pas le premier enjeu, tout dépend de l’utilisation de la dépense expansive selon Ali Harbi.
Le décor est planté pour un des numéros du CEE les plus houleux – pas toujours confortable pour les auditeurs – qui rend compte de la diversité des visions et des projections. Si cette discussion a pris une telle tonalité grinçante, c’est sans doute parce que l’assemblée nationale vient de voter une loi des finances qui fait augmenter le seul budget de fonctionnement de 27%, et inscrit un déficit prévisionnel équivalent à près de 21% du PIB de 2023.
Même le MSP, ancien membre de l’alliance présidentiel de l’ère de Bouteflika des 3 premiers mandats, a refusé de cautionner un tel saut dans l’inconnu. Les deux cahiers des charges de l’importation et de la production des véhicules en Algérie n’ont pas suscité moins de passions dans les interventions. Une filière mécanique peut-elle se mettre en place sous le magistère du nouveau cahier des charges qui assoupli les exigences d’intégration et les délais pour le lancement de l’exportation ? Là aussi la question est clivante. Et bien plus que l’on pourrait le penser.
Le CEE dans ses décibels c’est en vidéo ici