Filière des viandes rouges : la Cour des comptes relève plusieurs anomalies - Maghreb Emergent

Filière des viandes rouges : la Cour des comptes relève plusieurs anomalies

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La filière des viandes rouges (bovin, ovin, caprin et camelin) est classée la première en termes de chiffre d’affaires réalisé par rapport aux autres filières du secteur agricole. Le secteur public de la filière, représenté par ALVIAR est marqué par des difficultés paralysantes et une faible performance, relève la Cour des comptes dans son rapport 2023

Selon la Cour des comptes, faute d’une mise en œuvre d’un plan de développement de l’élevage, l’effectif du cheptel détenu par ALVIAR, tout au long des années 2010 à 2021, n’a pas dépassé 5 à 6% des prévisions arrêtées.

Les prestations d’abattage réalisées depuis la mise en exploitation des nouvelles infrastructures, représentées notamment par les trois complexes régionaux de viande rouge (CRVRs), traduisent un taux d’utilisation des capacités d’abattage inférieur à 2% sur la période allant de 2016 à 2021.

Une faible disponibilité de viande par habitant

En 2021, la filière viande a réalisé un chiffre d’affaires de près de 700 Mrds DA (à raison de 1 300 DA/KG), ce qui équivaut à près de 5 Mrds $, représentant plus de 17% du chiffre d’affaires du secteur agricole. La production y afférente a atteint près de 537 000 tonnes (63% de viande ovine, 27% bovine, 7% caprine et 3% cameline), ce qui assure une disponibilité moyenne de 12,04 Kg/habitant/an (pour 44 599 222 habitants). La moyenne internationale étant de 34 Kg/habitant/an.

Le rapport de la Cour des comptes affirme que les objectifs stratégiques qui sont assignés à la filière de la viande rouge, à savoir le développement intégré de l’amont et de l’aval de la production des viandes rouges, la régulation du marché et le renforcement du contrôle sanitaire, ne sont pas atteints.

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