Au sein du plus vieux parti algérien encore en activité, le FLN, les ”nuages” sont bas, et des batailles se profilent à l’horizon entre les dépositaires de la démission de Saadani et les têtes pensantes de l’opposition.
Djamel Ould Abbes, qui a hérité du secrétariat général du parti après la démission samedi 22 octobre du titulaire du poste Amar Saadani, a eu un aperçu jeudi de la bataille qui l’attend dans les prochaines semaines pour maintenir les rangs de ses militants face aux attaques de l’opposition. Dans un entretien au site arabophone de la chaîne américaine CNN, Abdelaziz Belkhadem, n’a pas été tendre envers le tout nouveau SG du FLN. Et met en place les premiers champs de mines. D’abord, il estime ”nécessaire de rassembler et de travailler pour permettre aux enfants du Front de revenir (vers les rangs du parti).” Il suggère ainsi que le nouveau SG du FLN fasse en sorte de permettre à l’opposition de réintégrer le parti. Il estime ainsi que ”cela peut se faire”, mais avec ”la volonté de son premier responsable, qui est Djamel Ould Abbas.” Ensuite, Belkhadem souligne la seconde impérieuse condition pour ”les retrouvailles” entre tous les militants: la mise en place d’une ”instance transitoire”, de manière à rassembler tout le monde autour d’un seul objectif: ”gagner les prochaines élections législatives et maintenir le parti comme première force politique”. Belkhadem, l’enfant terrible d’Aflou, ne gobe pas les ”raisons de santé” invoquées par Saadani pour démissionner. En fait, il pense tout simplement qu’il a été ”démis” pour avoir mis le parti dans des situations difficiles avec ses ”déclarations incendiaires”, qui ont ”stressé l’environnement politique du parti et incommodé les centres décisionnels” du pays. La dernière salve contre Ould Abbes de Belkhadem, lorsqu’on lui demande si le SG du parti est capable de le gérer et le diriger, est qu’il est ”impossible de confectionner des vêtements neufs avec du tissu vieux et élimé”. Mais, sportif, il lui souhaite de ”réussir”.
Au FLN, ”on est au complet”
