Football: Le FUS de Rabat, club de Mohamed VI sacré champion du Maroc - Maghreb Emergent

Football: Le FUS de Rabat, club de Mohamed VI sacré champion du Maroc

Facebook
Twitter

Le Feth Union Sport (FUS) de Rabat, créé il y a de cela 70 ans, a remporté le championnat de football 2016 du Maroc, devant les grosses cylindrées de Casablanca, le Wydad et le Raja. En cours de route, les clubs fétiches d’Oujda et de Fès sont au purgatoire, comme cela avait été prédit par le président du Raja, mécontent du déroulement du championnat.

Le petit club d’il y a quelques années, le FUS de Rabat, avec son petit stade de moins de 10.000 places, alors que le club des Forces armées  royales (FAR) avait à lui tout seul le complexe Moulay Abdallah, a remporté sur le fil le championnat de football 2016, baptisé Botola Maroc Telecom D1, six années après son accession en D1. L’ex petit club de football de l’Union sportive de Rabat-Salé des années 1920 (1913-1946), dont la création coïncide avec le déplacement de la capitale spirituelle marocaine de Fès aux rives du Bou-Regreg avec l’avènement du Protectorat en 1912 et la nomination au poste de premier résident général le maréchal Lyautey, deviendra en 1946 le FUS de Rabat. Le club, qui a remporté plusieurs titres, dont une coupe de la CAF, depuis son retour en 2008-2009 en D1, damant le pion aux ”gros bras” du championnat marocain, dont les FAR, le Raja, le Wydad ou le Hassania, a été depuis son accession bien pris en mains. Il est en fait dirigé par le secrétaire particulier du Roi. En effet, c’est Mounir Majidi, premier gestionnaire de la fortune de Mohamed 6 et des groupes de la famille royale, dont l’ONA, qui est le président du comité directeur. La proximité du club avec la famille royale est en outre renforcée par la présence du frère de Mohamed 6. Le prince Moulay Rachid est en effet le président d’honneur du FUS de Rabat, et ce titre confère aux ”fussistes” beaucoup d’égards. Dans les milieux du football marocain, le sacre du FUS est plus ou moins contesté. Un journaliste du Matin écrit qu’au ”lendemain du match nul du Raja de Casablanca face à la Renaissance de Berkane (1-1), pour le compte de la 26e journée du Championnat, le président des Verts, Mohamed Boudrika, irrité par le déroulement et l’arbitrage de la rencontre, avait ouvertement déclaré que le sort de la Botola était déjà plié, à plusieurs journées du terme. Il ajoute: ”le Mouloudia d’Oujda et le Moghreb de Fès seront les deux clubs qui quitteront l’élite 1 cette saison. Tout est déjà orchestré”. Sans s’aventurer cependant à ”prédire” qui sera champion, il a également dénoncé le bureau fédéral à cause de l’arbitrage scandaleux du match WAC-MCO, lors de la même journée. Prémonition ou pas, le MAS et le MCOujda drivé par l’Algérien Djoudi, sont passés à la trappe. Le Wydad de Casablanca est le grand perdant, puisqu’il avait longtemps caracolé en tête du classement.

Les bons mots du président

Hamza Hajaoui, le président du FUS, qui compte une vingtaine de disciplines sportives, a fait la déclaration suivante, juste après la fin du match face au MCO (4-2) dimanche qui a sacré le Feth champion du Maroc. ”Je dédie ce titre à Sa Majesté le Roi, au Président d’honneur du club S.A.R. le Prince Moulay Rachid et au président du comité directeur, Mounir El Majidi, qui nous a beaucoup aidés, ainsi qu’aux membres de mon bureau. Cela fait trois ans que nous sommes sur ce projet.” La seule présence du tout puissant secrétaire particulier du roi à la tête du club ne peut être autre chose qu’une tâche ”royale” à laquelle il a été nommé. Les critiques du président du Raja de Casablanca sur l’arbitrage cette saison lui ont valu, quant à lui, une plainte du bureau fédéral de la FRMF et un passage devant la commission de discipline. Quant au FUS historique, il a été le club formateur de la grande étoile du football marocain et africain, Larbi Ben Barek, qui a été entraîneur entre 1955-1958. Parmi les grands joueurs de ce club de la capitale marocaine, il y avait notamment Hassen Akesbi, Abdellah Blinda des années 1950-60 et Badou Zaki et Mustapha Bidodane des années 2000.

Facebook
Twitter