Les experts du rendez-vous économique de Rdio M, le CEE, ont réagi mardi à l’alerte lancée par l’ancien vice-président de commercialisation de Sonatrach, Ali Hached sur le plateau de la radio.
Ce dernier a lancé « la bombe du mois », en estimant qu’au-delà de 2030, et selon une production actuellement en baisse de gaz conventionnel, « nous n’aurons pas de gaz pour faire tourner les centrales électriques ». Face à cette situation, il propose de continuer dans les EnRs, mais d’ajouter le nucléaire civil mais surtout, d’engager la production de gaz de schiste.
Pour Redha Amrani, expert en industrie, les révélations de Ali Harbi sont optimistes, du fait que les moyens et les richesses pour l’exploitation du non conventionnels sont disponibles. « La Sonatrach a annoncé que sous nos pieds existent 70 000 milliards de m3 de gaz récupérable. Pour la fracturation, on la maitrise techniquement et nous avons trois à quatre fois Hassi Messaoud en pétrole non conventionnel. Ceci n’est pas du pessimisme ! », a-t-il souligné.
Selon Amrani, on a une entreprise aujourd’hui qui est la première entreprise économique en Afrique. « Il faut mettre le paquet pour renforcer, aider et développer encore plus notre entreprise », a-t-il suggéré. Il a estimé que l’Algérie dispose de deux siècles de gaz, en ajoutant que L’Union Européenne achète aujourd’hui du gaz de schiste. « Nous avons trois gazoducs et une infrastructure déjà développée, en plus que ce gaz se trouve sous nos pieds, alors il faut que Sonatrach s’organise pour continuer ses exploitations », a-t-il insisté.
Schiste : Ali Harbi pose des conditions
Pour Ali Harbi, Expert en développement durable, on a fait avancer lentement les EnRs car, selon lui, « il y avait un lobby gazier, constitué d’acteurs étrangers et nationaux, pour encourager les intérêts gaziers de l’Algérie ».
Pour Ali Harbi, l’avenir est dans les énergies renouvelables. « L’autoroute d’opportunité c’est les EnRs, par rapport aux changements et au développement durable et la nature de la demande aujourd’hui », a-t-il remarqué, en précisant que cela n’empêchera pas l’exploitation d’autres ressources.
« Je ne suis pas contre le développement de ressources non conventionnelles, à condition qu’on ait les conditions environnementales adéquates. Il faut que le gouvernement se remette sur la question », a-t-il fait savoir.
Selon Harbi, on n’a même pas une agence de contrôle environnemental qui a des prérogatives pour sévir en cas de dépassement en termes de respect de l’environnement. « On est dans une situation où un directeur de wilaya n’ose pas regarder dans les yeux un wali. On a une bureaucratie qui bloque cet aspect », a-t-il martelé.
Pour Ali Harbi, Aller vers le schiste oui, mais on risque, selon lui, « de créer un massacre dans l’absence d’une réglementation environnementale « .