Le gouvernement espagnol vient d’autoriser le Maroc à utiliser le gazoduc Maghreb-Europe (GME), fermée depuis octobre dernier, afin de pallier ses besoins en gaz et garantir sa sécurité d’approvisionnement.
Selon le média espagnol, « Expansion », qui a rapporté l’information ce mercredi 02 février, le Maroc et l’Espagne ont décidé de réutiliser une partie du gazoduc GME, sur la partie appartenant aux deux pays, mais a l’inverse.
Au lieu de transporter du gaz en direction de l’Espagne, le gazoduc va injecter cette énergie dans le sens contraire. « Le Maroc achètera le gaz au plus offrant, l’Espagne le déchargera dans ses ports et ensuite le transporter vers le pays d’Afrique du Nord », souligne le média espagnol.
« Le Maroc va garantir sa sécurité énergétique sur la base de relations commerciales »
Dans une déclaration à la presse, rapportée par le même média, le ministère espagnol de la Transition écologique, a déclaré que la solution au GME, opérée en partie par Enagás, répond à la demande du Maroc « de garantir sa sécurité énergétique sur la base de relations commerciales ».
Il explique que « dans une transparence totale, le Maroc pourra acquérir du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le décharger dans certains usine de regazéification de la péninsule et utiliser le gazoduc maghrébin pour atteindre son territoire ».
Rappelons qu’au mois d’octobre dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le non-renouvellement de l’accord qui expire le 31 du moi, à minuit.
Suite à cette fermeture du GME, l’ensemble du système énergétique du Maroc a été affecté. 10% de la production d’électricité du pays provient des deux cycles combinés de Tahaddart et d’Ain Beni Mathar, qui fonctionnent en brûlant du gaz fournie, jusqu’en octobre dernier, par Algérie.
La fourniture de l’Espagne en gaz algérien, a été assurée exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz, en opération depuis 2011, mais qui opère déjà au maximum de sa capacité de 8 milliards de mètres cubes par an. Cette capacité sera ramenée progressivement à 10 millions de mètres cubes, selon les déclarations des autorités algériennes.