L’Algérie fait partie des sept pays responsables des deux tiers du volume mondial de gaz torchés, en occupant la 5e position du classement en 2020, selon Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR) de la Banque mondiale.
Les nouvelles estimations reposant sur des données satellitaires recueillies par la GGFR, indiquent qu’en 2020, la Russie, l’Iraq, l’Iran, les États-Unis, l’Algérie, le Venezuela et le Nigeria sont à la tête du classement des pays émetteurs de gaz torchés depuis 2012, l’année du lancement du premier satellite.
Selon la Banque mondiale, ces sept pays représentent 40% de la production annuelle de pétrole à travers le monde, mais sont responsables de près des deux tiers du volume mondial de gaz torchés (65%).
Ainsi, l’Algérie brulent 9,32 milliards de mètres cubes de gaz en 2020. Une baisse de 0,02 milliard de mètres cube par rapport à l’année 2019, selon le rapport de la Banque mondiale, qui relève que « la pratique du brûlage du gaz naturel sur les sites de production pétrolière est le résultat d’une diversité de contraintes liées aux marchés et aux difficultés économiques, mais aussi à l’absence de réglementations appropriées et de volonté politique ».
Selon le même rapport, l’Algérie, comme l’Irak, l’Iran et le Venezuela, possèdent quelques grands champs de torchage, ce qui se traduit par l’émission d’une panoplie de polluants dans l’atmosphère. « Ces émissions de méthane issues du torchage, contribuent substantiellement au réchauffement de la planète à court et à moyen terme, parce que les effets de ce gaz sont au moins 80 fois plus puissants que ceux du dioxyde de carbone sur un horizon de 20 ans », relève le rapport.
La Banque mondiale constate qu’en 2020, année sans précédent pour le secteur pétrolier et gazier, « la production pétrolière a décliné de 8% alors que le volume mondial de gaz torchés baissait de 5% ».
Pour rappel, le Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR), est un fonds fiduciaire administré par la Banque mondiale qui rassemble des États, des compagnies pétrolières et des institutions internationales dans l’objectif de mettre fin au torchage systématique du gaz sur les sites de production pétrolière partout dans le monde.