Les prix des hydrocarbures continuaient d’augmenter, alors que ceux du pétrole deviennent de plus en plus volatils et celui du gaz naturel poursuivait son envolée et ne risquent pas de reculer.
Les craintes du Vieux-continent sur ses approvisionnements pour renforcer les stocks de gaz naturel demeure propulsé par les incertitudes portant sur les livraisons de gaz russe, via le gazoduc Nord Stream 1. Mais aussi ce qui ravive les craintes d’une récession sur l’ensemble des pays du continent.
Vendredi dernier, le géant gazier russe Gazprom a annoncé que ses « livraisons de gaz à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de « maintenance« ». Une annonce qui a ébranlé les géants européens qui craignent « une tentative évidente d’exploiter la dépendance de l’Europe au gaz russe », selon Ludwig Möhring, directeur de l’Association des producteurs allemands de pétrole, gaz et de la géothermie (BVEG).
L’envolée des prix de gaz se poursuit
En l’espace d’une semaine, les prix du gaz ont décollé de 25,7%, les hausses mensuelles et annuelles s’établissant désormais à plus de 56% et 563%, respectivement.
« Une situation énergétique extrêmement difficile en Europe cet hiver. La Russie pourrait jouer le tout pour le tout en faisant encore baisser les exportations de gaz naturel, en particulier à « chaque fois que les prévisions météorologiques seront vraiment froides », indique à l’AFP, Bjarne Schieldrop, de la banque suédoise Seb.
Aux États-Unis aussi, le gaz naturel flambe et son prix montait encore mardi à 9,915 dollars par million de BTU (unité de mesure anglo-saxonne). Lundi, il s’était hissé à 9,982 dollars/BTU, une première depuis 14 ans.
A. Khaled / Avec Agences