La subvention de l’huile de table par l’État a connu une hausse vertigineuse en trois ans. Elle est passée de plus de 800 millions de Da en 2019, à plus de 100 milliards en 2022, selon les chiffres avancés jeudi, par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig.
Dans son intervention, lors d’une plénière à l’APN consacrée aux questions orales, le ministre a précisé que « la valeur des subventions apportées par l’Etat pour maintenir la stabilité des prix de l’huile de table est passée de 852 millions de DA en 2019 à 3,205 milliards de DA en 2020, puis à 57 milliards de DA en 2021, avant d’atteindre 108 milliards de DA au cours des 11 premiers mois de 2022 ».
Pour Rezig, qui estime que ces chiffres faramineux « démontrent le champ d’intervention de l’Etat et l’écart pris en charge pour maintenir les prix à la portée des citoyens », explique que cette tendance haussière est due « aux répercussions de la pandémie du coronavirus qui a impacté, à l’échelle mondiale, le mouvement des marchandises et les cours des produits alimentaires, dont l’huile brute de Soja ».
Le ministre a rappelé qu’un décret a été promulgué en 2011, à travers lequel l’État a plafonné les prix de l’huile de table (Soja) et de sucre blanc raffiné, en vue de prendre en charge l’écart de prix si la facture de production va au-delà du prix plafonné.
Il a également tenu à souligner, par la même occasion, que les agents de contrôle relevant du secteur du commerce « étaient mobilisés pour assurer la stabilité des prix codifiés de nombre de produits alimentaires, et lutter contre les pratiques malhonnêtes de certains commerçants ».
Dans ce sens, Rezig a fait savoir aux parlementaires, qu’au cours du premier semestre de 2022, « quelque 643.929 interventions ont été enregistrées dans le cadre de la lutte contre l’application de prix non régulés sur des produits de grande consommation, dont 216.367 interventions concernant le sucre et l’huile ».