L’Algérie est le pays où le taux d’imposition est le plus élevé et c’est aussi le pays où ce taux augmente le plus vite en comparaison avec ses voisins, selon le Pr Meddahi.
L’économiste Nour Meddahi, professeur à Toulouse School of Economics qui s’exprimait mardi sur Radio M, a appelé à la réduction de l’impôt sur le revenu global (IRG) en Algérie.
Pour lui, il s’agit d’une mesure nécessaire si le pays décide de s’orienter vers l’abandon des subventions universelles qui concernent les produits de première nécessité. L’augmentation des prix qui générera la suppression des subventions universelles sera compensée par cette mesure, estime-t-il.
« C’est l’IRG qui devrait être réduit car c’est un impôt qui touche le secteur formel et ce sera justement une action visant à pousser les acteurs du secteur informel à intégrer le circuit légal », ajoute-t-il.
En revanche, il considère que les taxes devraient être revues à la hausse dans des secteurs où elles ont toujours été trop basses, tels que le secteur de l’agriculture, par exemple. « Le secteur de l’agriculture, en particulier, a bénéficié de beaucoup d’aides et il est normal que les taxes imposées à ses acteurs soient augmentées », dira-t-il. A ce sujet, il précisera que l’augmentation des impôts pour les secteurs épargnés jusqu’ici ne devrait pas être nécessairement élevée.
Plus généralement, le Pr. Meddahi pense que les taxes imposées en Algérie sont trop élevées en comparaison avec les pays voisins. Il évoque, à ce propos, un travail de récolte d’informations qu’il a effectuée sur le système des subventions implicites en Algérie. Afin de réaliser ce travail « je suie entré en contact avec l’ONS (Office national des statistiques) et la Caisse d’allocations familiales et en faisant la comparaison avec les pays voisins, j’ai constaté que l’Algérie est le pays où le taux d’imposition est le plus élevé et c’est aussi le pays où ce taux augmente le plus vite », conclut-il.