Pour le patron de la bourse d’Alger l’emprunt obligataire souverain devrait booster la place boursière qui n’arrive pas à décoller depuis 1997.
Le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), M. Yazid Benmouhoub estime que l’emprunt obligataire est une bonne initiative du gouvernement dans sa recherche de diversification de financement. ‘’C’est une démarche (l’emprunt obligataire de l’Etat) très intéressante qui va permettre de drainer l’épargne nationale‘’, indique-t-il. Une démarche qui serait par ailleurs profitable à son institution, dans le cas où le gouvernement Sellal décide de passer par la place boursière d’Alger pour émettre ces titres de créances. ‘’Ce serait également intéressant de le (l’emprunt obligataire) faire passer par la Bourse ‘’, déclare M. Benmouhoub à l’APS.
En attendant l’introduction d’autres entreprises publiques
La déclaration du premier responsable de la Bourse d’Alger, souhaitant l’implication de son institution dans l’activité des emprunts obligataires, a pour objectif d’augmenter le volume des titres boursiers de la place. En effet, face à l’épreuve de capitalisation qui devrait passer de 15 à plus de 100 milliards DA, à priori ‘’avant la fin juin 2016‘’, les obligations souveraines seraient un atout pour ‘’l’essor‘’ -tant espéré- pour la Bourse d’Alger. Cependant, il reste à préciser les détails de ce nouvel instrument financier. Soit le volume et la valeur des titres émis ainsi que la période de l’emprunt. ‘’On ne sait pas s’il s’agira d’un emprunt public ou institutionnel ? S’il sera à long ou moyen termes ? S’il sera côté en Bourse ou pas ?‘’ s’interroge M. Benmouhoub, soulignant au passage qu’une cotation en bourse sera lucrative aux créanciers, puisque ‘’tous les produits boursiers bénéficient des exonérations fiscales. ‘’