La coopération entre l’Algérie et les pays africains dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture est de « la plus haute importance », a affirmé lundi, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani.
Internant sur les ondes de la radio nationale, le ministre a fait observer que son département a intensifié ces dernières années sa coopération avec les pays africains en passant de six accords signés (Afrique du Sud, Guinée-Bissau, Soudan, Mauritanie, Égypte, Tunisie) à 14 accords dont huit en cours de négociation.
Evoquant le protocole d’accord signé avec la Mauritanie en septembre 2022, il a indiqué que l’objectif est l’exploitation de sept licences de pêche en haute mer, avec tonnage de plus de 31.000 tonnes.
Selon le ministre, l’industrie aquacole constitue également un créneau porteur de développement de la production nationale et de la promotion de l’exportation vers les pays africains, citant le Tilapia qui est beaucoup importé par les pays de l’Afrique de l’Ouest, à l’exemple de la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Congo et le Nigéria.
La pisciculture marine permettra, elle aussi, à l’Algérie de se placer d’ici 2030 à la tête des pays qui assurent la fourniture de ces intrants en Afrique, a-t-il relevé, expliquant que le pays se dotera de plusieurs unités de fabrication d’aliments pour le poisson d’élevage et des écloseries notamment pour la daurade et le loup de mer.
Par ailleurs, Badani a annoncé que l’Algérie et la Tunisie ont convenu de créer un « centre d’excellence » en économie maritime, « afin de renforcer la base de connaissances collectives et contribuer à une meilleure gestion des ressources marines au niveau du continent africain ».