Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, a indiqué ce samedi, que l’installation d’une banque à l’étranger n’était pas chose facile. Cela nécessite, selon lui, « un appui diplomatique de très haut niveau ».
Pour le président de l’Anexal, qui s’est exprimé en marge de la rencontre sur la relance économique, organisée par la CAPC, « on n’installe pas une banque en Afrique aussi facilement qu’on le pense ». « On prévoit d’installer plusieurs banques à l’étranger, mais sur le terrain on perd trop de temps », a-t-il regretté.
Selon lui, « chaque jour qui passe, d’autres pays installent leurs banques à l’étranger. Il y a une concurrence féroce entre la Turquie et la Chine et un autre pays de l’Ouest dans ce domaine. Ces pays sont en train de s’installer en Afrique et nous, pas encore ! », a-t-il martelé.
Par ailleurs, le président de l’Anexal a expliqué qu’il faut avoir une vision sur le secteur qu’on veut développer. « Il ne faut pas vendre uniquement de la matière première mais passer aux produits finis », a-t-il estimé. A ce propos, Ali Bay Nasri a donné l’exemple de l’exportation par l’Algérie du clinker qui est au prix de 35 dollars la tonne, alors que le ciment est à 55 dollars. Ce qui doit pousser l’Algérie à la transformation des produits pour les vendre plus cher sur le marché.
« Sans investissements , l’Algérie ne pourra pas aller loin »
Au sujet de l’Union Européenne, le président de l’Anexal, a fait savoir que l’UE est la première puissance économique du monde et tout accord est bénéfique aux pays exportateurs. Par contre, il a expliqué que sans investissements, l’Algérie ne pourra pas aller loin avec l’UE. « L’investissement doit être étudié selon nos besoins. Il faut investir dans des secteurs émergents, ceux du futur », a-t-il insisté.
« On est passé à 116% dans nos exportations grâce à l’investissement dans quatre secteurs, qui a été opéré il y a une dizaine d’années auparavant », a souligné Ali Bay Nasri. Ces investissements ont permis, selon lui, d’augmenter les chiffres des exportations de plusieurs produits.
A ce sujet, il évoque plusieurs secteurs dont ; les engrais avec 800 millions de dollars d’exportations, le fer avec 600 millions de dollars et le ciment avec près de 200 millions de dollars. « L’exportation c’est surtout le volume des produits à exporter mais aussi, un bon financement et surtout un produit qui enregistre une demande sur les marchés mondiaux », a-t-il conclu.