Le P-DG d’Algérie Télécoms (AT) affirme que l’ex-filiale d’Algérie Télécoms, Djaweb, a été dissoute car non rentable commercialement, après une réduction des tarifs Internet de 50%, sur simple décision d’un ministre. Sans étude de marché.
Azouaou Mehmel a indiqué dans un entretien au Quotidien d’Oran paru dimanche que Djaweb, filiale d’AT, chargée en 2006-2007 de »tout ce qui est services Internet », a été »défilialisée en 2009, donc dissoute, et l’activité reprise par la maison-mère, qui est Algérie-Télécom ». Pourquoi? Selon le DG d’AT, parce que »la viabilité des filiales indépendantes n’était pas possible à l’époque. » La raison de la disparition de Djaweeb est donc commerciale, selon Mehmel, qui a expliqué »qu’en 2007-2008 il y a eu la décision de réduire les tarifs de l’ADSL de 50%. Ce qui n’était pas rentable pour la filiale », ajoute le P-DG d’AT selon lequel ces réductions de tarifs de l’ADSL, qui ont coulé Djaweb, se sont faites »sans aucune étude de marché. »
AT gagne beaucoup d’argent
La tempête passée, AT »gagne aujourd’hui beaucoup d’argent », selon son P-DG. »On est dans un cycle de croissance à deux chiffres », explique t-il. Pour autant, il estime, sur l’article 66 de la loi de finances 2016 que »ce sont des décisions politiques, qui dépendent de la conjoncture. Ce sont des choix. C’est au propriétaire de décider (…) Pour Algérie télécom, on n’est pas dans un besoin d’argent pour lequel l’ouverture de capital pourra nous rapporter quelque chose. »
5 euros pour appeler Alger à partir de Paris
Par ailleurs, sur le contrat entre la filiale d’AT, l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis, et le français Orange (public), Mehmel a indiqué qu’il s’agit d’un »contrat commercial qui permet à Orange, en France, d’offrir des forfaits à notre communauté. Pour 5 euros, les Algériens de France peuvent appeler en illimité, vers des numéros Mobilis en Algérie. » Mais, pour la rentabilité d’un tel contrat, Mehmel répond: »il se dit (Mobilis, NDLR) qu’il va gagner toute la base clients en Algérie qui se déplace en France. Il doit attendre la réaction du marché. »
Enfin, le P-DG d’AT confirme que l’affaire du câble en fibre optique sous marin coupé près du port de Annaba en novembre dernier est toujours en cours, et que la navire responsable de cet incident »a été saisi, l’armateur a déposé une caution pour pouvoir le libérer, mais on a refusé (…) le navire est toujours à Annaba. Je pense qu’on pourra arriver à un arrangement. »