Plus de 200 étudiants de l’Institut National des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication (INTTIC) d’Oran ont pris part à la première édition de l’Alumni Day, la journée d’information organisée pour orienter les futurs diplômés.
A l’initiative du club scientifique « Horizon », les étudiants de l’Institut National des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication (INTTIC) d’Oran (ex-ITO) étaient invités, le 15 novembre dernier, à prendre part à la journée d’information, baptisée « Alumni Day » (1ère édition), au cours de laquelle des anciens de l’Institut, versés depuis dans le monde du travail, sont venus partager leur expérience, donner des conseils et répondre aux questions des futurs diplômés. « La cette journée avait pour but de permettre aux étudiants de l’INTTIC de profiter de l’expérience des alumni, d’avoir un aperçu sur le monde professionnel, et surtout de créer un lien avec ces derniers qui sont pour la plupart entrain de réussir leur carrière professionnelle », raconte Nihel Amel Hadj Slimane, membre du club « Horizon ». Pour les alumni, « ce fut aussi l’occasion de revenir à l’INTTIC, de revoir leurs anciens camarades et de donner aux étudiants ce qu’ils n’avaient pas pu avoir de leur temps, c’est à dire des conseils pratiques sur ce qui se passe vraiment après leur cursus de formation », explique encore Nihel, étudiante en 4e année d’ingéniorat.
Plus de 200 étudiants de l’institut ont pris part à cet événement divisé en trois sessions, orientées sur le « métier d’ingénieur télécoms » et ses opportunités sur le marché du travail, l’importance (pour l’étudiant) du « choix du thème de son projet de fin d’études (PFE) » et des « modules étudiés durant le cursus », et « les premiers pas vers le monde professionnel ». Sur ce dernier sujet, l’orateur, Aziz Araour, a focalisé sur l’importance de l’acquisition de compétences dans « la communication » et « la maîtrise des langues étrangères, surtout l’anglais ». Les étudiants ont également été sensibilisés à bien « lire et comprendre la description du poste pour lequel ils postulent ».
Ne pas se contenter de ce qu’on vous donne
Jerry Daniel, un ancien de l’INTTIC, actuellement chez Canal Plus, était présent via une vidéo dans laquelle il conseille aux étudiants de « s’investir pleinement » dans leurs études et « de ne pas se contenter de ce qu’on nous donne, mais de faire des recherches et d’approfondir vos connaissances ». Une autre vidéo, celle de Taki-Eddine Abdeddaim qui a présenté l’architecture GSM et « a conseillé aux étudiants de se focaliser sur l’aspect télécom de nos études ».
D’autres vidéos, un débat via Skype et une session de networking ont été au menu de la deuxième partie de l’Alumni Day 2014. Via Skype les alumni, Mouloud Toumert, Abderrahim Yahi, Kheireddine Hadji et Rachid Madjor ont apporté leurs expériences personnelles et ont répondu aux questions des étudiants. L’alumnus Lamia Kreri a présenté une conférence dans laquelle elle évoque « la vie d’une femme ingénieur » en télécoms. Elle a expliqué qu’elle travaille dans les mêmes conditions que ses collègues hommes et perçoit le même salaire. « La femme ingénieur trouve facilement sa place, même qu’elle apporte un plus avec sa méticulosité. Il est vrai qu’il faut se préparer à aller sur le terrain pour certains métiers d’ingénieur en télécoms », a-t-elle ajouté.
Durant la séance de networking des groupes constitués d’alumni et d’étudiants de l’INTTIC ont été formés pour discuter de sujets liés à la formation et à la vie professionnelle. Abderrahmane Benalaoui a présenté une conférence, intitulée « Où peut travailler un ingénieur télécom en Algérie? », au cours de laquelle il a dressé un listing commenté des différentes entreprises pouvant accueillir des ingénieurs en télécoms. Lors de la 3e session de la journée, les étudiants ont été divisés en quinze petits groupes à qui on a demandé de résoudre un problème, de trouver des solutions ou d’améliorer une situation en un lapse de temps 20 minutes. La présentation de chaque groupe, notée par les alumni selon trois critères (la créativité, la nature de la solution, et la qualité de la présentation), ne devait pas excéder une minute.
Les questions les plus fréquemment posées
Au cours des trois sessions de la journée, les étudiants ont pu poser des questions aux anciens de l’INTTIC. Des questions liées aux parcours de l’étudiant et du professionnel. « Quel bagage doit avoir un bon ingénieur télécoms ? », « sur quels modules faut il se focaliser ? », « quels débouchées offre la formation d’ingénieur à l’INTTIC ? » et « quels sont les types d’ingénieur télécoms ? ». Il était également question du déroulement des « entretiens d’embauche », du cadre de travail d’un ingénieur télécoms (et son volume horaire). L’inévitable question : « l’ingénieur télécoms gagne-t-il bien sa vie ? », figurait bien sûr dans le lot d’interrogations des étudiants de l’INTTIC.
« Oui, la plupart des diplômés de l’INTTIC trouvent facilement du travail, notamment grâce à la renommée de l’Institut », indiquent les anciens. Les entreprises qui recrutent le plus des diplômés de l’INTTIC sont bien sur les opérateurs télécoms (Algérie Telecom, Mobilis, Djezzy et Ooredoo), mais également les équipementiers comme Nokia, Huawei, Ericsson et ZTE, en plus des sous-traitants. D’autres secteurs font également appelle aux compétences des ingénieurs télécoms de l’INTTIC. Il s’agit principalement de Sonatrach, Sonelgaz, des Banques et autres ministères. A noter que la direction de l’INTTIC accueilli « très favorablement » l’initiative du club scientifique, « et a contribué au bon déroulement de cet événement », indiquent les organisateurs.