L’Algérie, à travers sa nouvelle Agence d’appui à la promotion de l’investissement (AAPI), lancée en novembre 2022, mène une bataille pour attirer des nouveaux investisseurs, locaux et étrangers. Un objectif qui suit la même volonté de l’exécutif actuel lancée lors de l’adoption du nouveau code des investissements.
Le premier responsable de l’AAPI, Omar Rekkache, repris par l’agence officielle APS, a fait état d’un premier bilan des investissements inscrit auprès de l’agence durant le premier semestre 2023.
Entre novembre 2022, date du démarrage des opérations de l’AAPI et le 31 juillet 2023, le nombre total de projets enregistrés au niveau des guichets uniques décentralisés ainsi que du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers, a atteint la somme de 3120 projets. La valeur cumulée de ces projets dépasse les 1731 milliards de dinars.
Il est prévu qu’environ 10 000 nouveaux projets soient enregistrés d’ici le début de l’année 2024, grâce à la mise en œuvre de la loi portant sur le foncier économique. Selon le bilan, parmi les 3054 projets enregistrés, ce qui représente environ 97,8% de l’ensemble, ce sont des investisseurs locaux qui sont à l’origine de ces initiatives. Ces projets, évalués à hauteur de 896 milliards de dinars, sont susceptibles de générer plus de 70 000 emplois. Il est à noter que parmi ces projets locaux, 17 sont considérés comme des mégaprojets, toujours en se basant sur ce bilan.
Au cours de la même période, l’agence a également enregistré 66 autres projets. Parmi eux, 41 projets relèvent d’un partenariat entre des acteurs locaux et étrangers, tandis que 25 projets sont entièrement étrangers. Ces projets, dont la valeur globale dépasse les 834 milliards de dinars, sont anticipés pour engendrer près de 9000 emplois.
En ce qui concerne les investissements étrangers, la Turquie, avec 25 projets, et la Chine, avec 11 projets, se positionnent en tête de liste parmi les pays d’origine. Ces investissements proviennent de diverses régions du monde. En ce qui concerne les secteurs les plus attrayants, l’industrie mène la marche avec 1595 projets, représentant ainsi 51% du volume total des projets enregistrés auprès de l’Agence. La valeur totale de ces projets industriels dépasse les 1330 milliards de dinars et ils sont estimés créer près de 50 000 emplois.
Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique occupe la deuxième place avec un total de 462 projets, suivi des secteurs des transports avec 455 projets, de l’agriculture avec 198 projets, des services avec 192 projets, du tourisme avec 124 projets, et de la santé avec 94 projets.
Cependant, il reste à déterminer quelle part de ces projets d’investissement se concrétisera réellement, et surtout dans quel délai. La création d’emplois, une préoccupation constante pour tout gouvernement, est étroitement liée à ces développements.
