L’agriculture reste le moteur de la croissance économique du Maroc. Le Haut Commissariat au Plan (HCP), en est convaincu.
Dans une note de conjoncture diffusée mi-juillet, le HCP relève que le Maroc aurait »réalisé une croissance de 4,3% au deuxième trimestre 2015, au lieu de +4,1% au premier trimestre ». Cette performance a été rendue possible par une hausse de 15,1% de la valeur ajoutée agricole, précise le département d’Ahmaed Lahlimi, qui ajoute dans la même note que »la valeur ajoutée hors agriculture aurait connu, pour sa part, une progression de 2%, en glissement annuel’. Et, au troisième trimestre, la valeur ajoutée hors agriculture croîtrait de 2,1% et celle de l’agriculture se renforcerait de 16,4% situant, ainsi, la croissance économique globale à 4,7%, prévoit par ailleurs le HCP. Quant à la valeur ajoutée des activités non-agricoles, elle aurait affiché une croissance de 2% au deuxième trimestre 2015 en rythme annuel. La croissance du secteur tertiaire hors tourisme est par ailleurs tirée à la hausse par les services, »principal socle de la croissance hors agriculture, avec une progression de 2,1% ». Pour le 3eme trimestre 2015, le HCP pronostique la poursuite du »redressement de l’économie marocaine », soutenue par »une amélioration de 16,4% de la valeur ajoutée agricole au lieu de 12% au cours du premier trimestre ».
Poursuite de la croissance en 2015
Pour autant, la valeur ajoutée des activités hors agriculture devrait s’améliorer de 2,1% au troisième trimestre 2015, en variation annuelle, situant la croissance économique globale à 4,7%, au cours de la même période, explique la note de conjoncture du HCP. La loi de finances 2015 du gouvernement marocain table sur une croissance de 4,4% en 2015 et un déficit budgétaire stabilisé à 4,3% du PIB contre 4,9% en 2014. Largement critiquée par l’opposition, la politique économique du gouvernement, dirigé par les islamistes du PJD (parti de la Justice et du développement) prévoit la poursuite en 2015 des grands chantiers de redressement de l’économie marocaine, après les trous d’air de 2012 et 2013. Principal menu à l’agenda du chef du gouvernement: réduction du déficit budgétaire, maîtrise de la dette publique, et relance des investissements. Les premières estimations du HCP donnent, pour le moment, un satisfecit au gouvernement de coalition formé par la gauche, les centristes et les islamistes modérés.