A 11 jours de la fin de la souscription le 13juin la levée de fonds de SCAEK, la société des ciments d’Ain El Kebira, est largement compromise. Le seuil des 20% est trop loin.
La souscription des actions de la société des ciments de Ain El Kebira (SCAEK) à la bourse d’Alger a atteint, le jeudi 02 juin, 3,4% de son objectif de lever près de 19 milliards de dinars. Il ne s’est pas produit de miracle lors de la troisième semaine de l’opération d’augmentation du capital de la société des ciments de Ain El Kebira par la bourse d’Alger. Elle avait à peine obtenu 0,7 % au bout de 12 jours de souscription, le jeudi 26 mai dernier. La faible progression en troisième semaine, malgré l’alerte chez les IOB sur le risque de collapse de cette opération, a fini de la condamner. Le taux de souscription minimal requis pour qu’une introduction en bourse soit validée par le régulateur est de 20%. Il est très difficile d’imaginer un rush en dernière semaine qui apporte les quelque 2,95 milliards de dinars manquant pour franchir ce seuil des 20%. Le plus probable est donc que la bourse d’Alger est en train d’assister à son premier échec dans l’introduction en cotation d’un nouveau titre. L’annulation de l’introduction de SCAEK en bourse d’Alger va, si elle se confirme, freiner l’essor espéré de la place ces dernières semaines après l’émission réussie du titre Biopharm et un début de mouvement sur la cotation des titres suite à un assouplissement du système d’encadrement de leur variation sur le marché. Elle sera également un mauvais signal pour le management des entreprises publiques. Le gouvernement vient de les inviter à la faveur de la présentation du nouveau modèle de croissance algérien à se trouver de nouvelles sources de financement pour leurs entreprises en dehors des recapitalisations par le trésor public. Le sort fait à SCAEK, abandonnée à un marché défiant, ne leur augure rien de rassurant.