L’entreprise publique EPELEC de Guelma risque de vivre de nouveaux remous - Maghreb Emergent

L’entreprise publique EPELEC de Guelma risque de vivre de nouveaux remous

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L’entreprise publique EPELEC Guelma, revenue de loin suite à des difficultés financières et de gestion, risque de connaitre de nouveaux remous. Au lendemain de la décision du Conseil d’Administration  du Groupe GREPCO de démettre son actuel DG, la section syndicale s’insurge.

 

La section syndicale de l’Entreprise de plomberie d’électrification et de climatisation EPELEC Guelma a adressé récemment une correspondance au Ministre de l’Habitat pour lui faire part de sa désapprobation de la décision du Conseil d’administration du Groupe des entreprises de promotion et de la construction (GREPCO), de mettre fin aux fonctions de l’actuel DG de l’EPELEC. Dans cette correspondance, dont une copie nous est parvenue, la section syndicale qui représente 99 travailleurs, motive sa demande de maintenir l’actuel DG à son poste par le fait qu’il a « su redresser la situation financière de la société alors que celle-ci se dirigeait vers la faillite ». En effet, l’entreprise connaissait des difficultés organisationnelles et de fonctionnement. Ayant dû résilier plusieurs contrats, elle devient financièrement déstructurée. Le déficit cumulé des trois derniers exercices a été évalué à plus de 80 millions de dinars (8 milliards de centimes).

Situation redressée

Les 51 travailleurs permanents sont restés sans salaire pendant une période 5 mois. Les charges patronales n’ont pas été payées. Tous les projets étaient résiliés par manque de financement et d’approvisionnement, le personnel  démobilisé, et des ouvriers qualifiés ont été forcés au chômage technique ou à la retraite proportionnelle. A son installation en juin 2013, l’actuel DG a entrepris un certain nombre de démarches visant à redresser la situation. Il a ainsi négocié avec des maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre de Souk Ahras, Oum El Bouaghi et Guelma pour la reprise des différents chantiers avec son engagement personnel de les livrer dans les délais. Premier chantier : l’Institut agro vétérinaire de Souk Ahras. A l’arrêt depuis janvier 2013, par manque d’approvisionnement et de main d’œuvre qualifiée, en plus du black-out des fournisseurs traditionnels, le projet a ensuite été renforcé en main d’œuvre qualifiée et approvisionné et pré réceptionné par les services de la DLEP de Souk Ahras. Ce chantier a même fait l’objet d’une visite du Premier ministre à Guelma. Le second chantier est relatif au pôle universitaire d’Ain Beida (Oum El Bouaghi). Il a été réceptionné en septembre 2013 à la veille de la rentrée universitaire.  

Un « important » plan de charge pour 2014

« La redynamisation de ces projets et leur réception ont permis à l’entreprise de réhabiliter sa crédibilité vis-à-vis des administrations locales (Souk Ahras, Oum El Bouaghi). Ces démarches ont également permis d’assurer l’équilibre financier de l’entreprise et le maintien du personnel, ce qui laisse présager un avenir meilleur », selon la section syndicale qui annonce un plan de charge « important » pour le premier semestre 2014. Parallèlement, le déficit financier a été ramené de 22 millions de dinars à seulement 2 millions. Autant d’éléments qui plaident, aux yeux du secrétaire général du syndical Yazid Fenides, pour le maintien de l’actuelle direction. « Nous nous demandons où étaient le groupe (GREPCO), et le CA (Conseil d’administration) lorsque l’entreprise s’est complètement effondrée, et que sa crédibilité auprès des administrations et les fournisseurs fut réduite à néant », s’interroge la section syndicale qui demande au CA de l’entreprise de revenir sur sa décision de démettre l’actuel DG dont les motifs restent encore inconnus.

 

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