La part détenue par le Maroc sur le marché mondial de l’huile d’olive est passée de 0,5% à 4% entre 2002 et 2012, selon les données de la Direction des études et des prévisions financière (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des finances, reprises par l’Agence MAP.
Dans son dernier rapport sur les performances et la compétitivité des exportations des filières phares du secteur agroalimentaire marocain, la DEPF relève que les exportations d’huile d’olive ont été concentrées sur trois principaux marchés, à savoir les Etats-Unis (54%), l’Italie (20%) et l’Espagne (18%), en moyenne sur la période s’étalant entre 2007 et 2012.
En revanche, les exportations d’huile d’olive marocaine sont peu présentes sur les marchés français (1% des exportations totales) et canadien (2%), et sont quasi-absentes sur les marchés du Brésil, du Portugal et de l’Allemagne, ajoute la même source.
Le rapport note également que le Maroc est classé au troisième rang parmi les exportateurs mondiaux de conserves d’olives, avec une part de 7,6% en 2012. Le Maroc exporte les conserves d’olives, principalement vers la France et les Etats-Unis avec respectivement 35% et 27% des exportations marocaines en moyenne sur la période 2007-2012.
La filière oléicole marocaine bénéficie de plusieurs atouts tels que les incitations à l’investissement, la croissance de la demande mondiale, ainsi que les accords de libre-échange avec les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) permettant un accès libre de l’huile d’olive marocaine sans limite contingentaire dans ces marchés, affirme la DEPF.
Le défi de la qualité
Toutefois, malgré son statut de fournisseur mondial de l’huile d’olive, le Maroc a encore des défis à relever dans le secteur de l’oléiculture. La filière fait face à quelques insuffisances qui nuisent à la compétitivité du produit sur le marché international. Le premier défi étant la préservation de la qualité de la matière première tout en utilisant les moyens technologiques.
En perspective de l’amélioration des performances de la filière oléicole au Maroc, le Plan Maroc Vert (PMV) prévoit la conquête de nouveaux marchés d’huile d’olive et l’amélioration de son positionnement sur des marchés en forte croissance.
La Direction des études et des prévisions financière recommande, dans ce sens, d’atténuer l’irrégularité quantitative et qualitative de la production nationale à travers l’introduction de nouvelles variétés performantes et l’amélioration des techniques de trituration des olives et du conditionnement d’huile d’olive pour une meilleure valorisation de ce produit à l’international étant donné qu’une part importante de ses exportations se fait en vrac.