L’optimisme de la Banque mondiale demeure, toutefois, mesuré : les prix du brut resteront en deçà de leurs niveaux en 2015. Plus généralement, précise-t-elle, les prix de l’énergie devraient être inférieurs de 19,3 % à leurs niveaux l’année dernière.
L’excédent d’offre pétrolière devrait refluer en 2016, estime la Banque mondiale (BM) dans un rapport sur les perspectives des marchés des matières premières rendu public hier mardi. Le prix du pétrole cette année, lit-on dans ce document, devraient se situer à 41 dollars le baril, soit 4 dollars de plus que dans les prévisions de janvier dernier.
« Nous anticipons un léger relèvement des prix des matières premières énergétiques dans le courant de l’année, en raison d’un rééquilibrage des marchés après une période d’excédent de l’offre », a indiqué, mardi à New York, John Baffes, directeur d’ouvrage de ce rapport de la BM, dans une déclaration rapportée par Xinhua. Selon lui « les cours pétroliers pourraient encore baisser si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) augmente considérablement sa production et si la production des pays hors-OPEP ne diminue pas aussi vite que prévu ».
Des prix de l’énergie inférieurs en 2016 par rapport à 2015
L’optimisme de la Banque mondiale demeure, toutefois, mesuré : les prix du brut resteront en deçà de leurs niveaux en 2015. Plus généralement, précise-t-elle, les prix de l’énergie devraient être inférieurs de 19,3 % à leurs niveaux l’année dernière.
Pour rappel les prix du pétrole, en chute vertigineuse dès juin 2014, ont atteint le fond en janvier dernier en descendant jusqu’à 25 dollars le baril, avant de se redresser lentement, grâce, notamment, à un recul de la production des pays non-OPEP, en particulier de la production américaine de pétrole de schiste.
Baisse substantielle de la production hors-OPEP
Les prévisions optimistes de la Banque mondiales viennent en écho à celles récentes, tout aussi optimistes, de l’Agence internationale de l’Energie. « Quand nous examinons tous les fondamentaux (…), j’ai toutes les raisons de croire qu’en l’absence de toute dépression économique majeure, nous verrons un équilibre du marché d’ici 2017 au plus tard », avait déclaré, mercredi dernier à Tokyo, son directeur Fatih Birol.
La production pétrolière hors Opep, avait observé Fatih Birol, devrait enregistrer en 2016 sa plus forte baisse en un quart de siècle : « Nous anticipons cette année la plus forte baisse de l’offre hors Opep des 25 dernières années, de près de 700.000 barils par jour », avait-il expliqué, ajoutant que l’effondrement des cours pétroliers à partir de juin 2014 avait fait baisser de 40% des investissements pétroliers, surtout aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique latine et en Russie.