La CEDEAO, cadre “idoine” pour institutionnaliser le partenariat d’exception Maroc-Afrique de l’Ouest (Brahim Fassi Fihri) - Maghreb Emergent

La CEDEAO, cadre “idoine” pour institutionnaliser le partenariat d’exception Maroc-Afrique de l’Ouest (Brahim Fassi Fihri)

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La conférence d’Abidjan est initiée par l’Institut Amadeus en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et avec la collaboration du Centre ivoirien des recherches économiques et sociales (CIRES).

 

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) représente un cadre “idoine et exemplaire” pour institutionnaliser le partenariat d’exception et les relations profondes, intenses et multidimensionnelles liant le Maroc à l’ensemble des pays ouest-africains, selon Brahim Fassi Fihri, président fondateur de l’Institut Amadeus.

Les relations du Maroc avec les pays ouest-africains sont aujourd’hui profondes, multidimensionnelles et arrimés à un partenariat tous azimuts d’exception et “il faut qu’elles soient institutionnalisées dans un cadre et le cadre idoine et approprié reste la CEDEAO”, a-t-il souligné dans un entretien à la MAP.

Le Maroc, à travers sa demande d’adhésion, “vient en toute humilité tout en étant admiratif du degré d’intégration à la fois politique et économique de ce bloc sous-régional mais également fort de son expérience et ses acquis sur le terrain et de l’exemplarité du partenariat exemplaire qui le lie aux pays de la CEDEAO”, a soutenu M. Fassi Fihri, en visite à Abidjan dans le cadre de la Conférence “Le Maroc dans la CEDEAO : Elargissement ou approfondissement ?” qui se tient ce vendredi dans la capitale économique ivoirienne à l’initiative de l’Institut Amadeus.

Pour lui, le Maroc, “déjà ouest-africain”, n’a pas attendu le dépôt de la demande d’adhésion pour entreprendre de coopérer avec la région et sa volonté d’intégrer la CEDEAO entend “faire en sorte d’institutionnaliser une fois pour toutes ces rapports dans un cadre d’intégration exemplaire”.

L’objectif est d’institutionnaliser un rapprochement qui est “perceptible” sur le terrain aussi bien au Maroc qu’au niveau des pays ouest-africains, à travers un brassage multiculturel et des relations politiques et économiques extrêmement denses et diversifiées”, a ajouté le président du think tank marocain.

Le Maroc, à travers l’œuvre et les multiples visites et tournées de SM le Roi Mohammed VI dans la sous-région, a “mis en place nombre d’actions perceptibles au quotidien, notamment sur le plan économique mais également en matière des œuvres sociales, de développement humain, de politique de paix et de lutte contre la radicalisation”.

Autant dire que “le Maroc est aujourd’hui un acteur ouest-africain incontournable et incontestable, ce qui légitime sa volonté de s’inscrire dans une plateforme d’intégration régionale aussi avancée que celle de la CEDEAO”, a souligné M. Fassi Fihri.

Concernant la Conférence d’Abidjan, le président de l’Institut Amadeus a souligné qu’elle s’intègre dans la lignée de la rencontre de Dakar, tenue il y a trois semaines, et se propose de mener un débat “serein, fraternel et respectueux” autour des enjeux de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.

Elle entend réunir responsables politiques, opérateurs économiques, universitaires et acteurs de la société civile ivoiriens et marocains autour d’une écoute “respective et attentive” et d’un dialogue à la fois “franc et ouvert”.

“Depuis l’annonce de la demande d’adhésion, un débat a pris place dans les pays de la sous-région, mettant en avant parfois quelques inquiétudes”, a enchainé M. Fassi Fihri, affirmant que cette conférence vise à mener un débat serein autour des principaux enjeux pour essayer de “dépasser ces inquiétudes” afin que la demande d’adhésion puisse être soutenue par l’ensemble des parties prenantes.

“Il ne s’agit guère d’une approche unilatérale, d’où l’importance d’un cadre de co-appropriation de la demande d’adhésion du Maroc car il s’agit d’un projet qui concerne la CEDEAO tout entière et non pas le Maroc à lui seul”, a-t-il fait observer.

Pour le Maroc, a ajouté M. Fassi Fihri, intégrer la CEDEAO procède “d’une volonté basée sur la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI quant à l’intensification des liens entre le Maroc et son continent, dans un cadre gagnant-gagnant, respectueux, agissant et solidaire pour faire en sorte, comme souligné par SM le Roi ici même à Abidjan en 2014, que l’Afrique fasse confiance à l’Afrique”.

La démarche du Maroc “s’inscrit ainsi dans le cadre de ce leitmotiv royal et notre objectif, via la réunion d’Abidjan, est de pouvoir faire en sorte que les partenaires marocains et ivoiriens puissent communiquer comme nous l’avons fait à Dakar”, a poursuivi le président du think tank marocain.

Sur le choix de la métropole économique ivoirienne comme deuxième étape après Dakar, M. Fassi Fihri a précisé que de l’avis de l’Institut Amadeus, il convient d’élargir le débat à la Côte d’Ivoire au vu de la stature de ce pays comme “pivot” de l’intégration régionale ouest-africaine.

Il a, par ailleurs, confié que d’autres étapes s’en suivront, notamment au Nigeria, première puissance économique et démographique de la région, ainsi qu’au Ghana.

“Nous pensons pouvoir dupliquer ce type de conférences lors des semaines à venir au Ghana et au Nigeria pour passer du monde ouest-africain francophone vers le monde ouest-africain anglophone, d’autant plus qu’au niveau de ces deux pays, il y a une certaine méconnaissance du Maroc”, a-t-il dit.

Aussi, a ajouté M. Fassi Fihri, “nous avons constaté que les champs de coopération entre le Maroc et ces deux pays sont en train de se développer et de s’intensifier, particulièrement à la faveur des visites que SM le Roi a effectuées dans ces deux pays”.

D’après lui, il est temps que le Maroc prenne toute la place “qui est la sienne dans un débat qui le concerne dans des pays comme le Ghana et le Nigeria où l’on parle beaucoup de la demande d’adhésion du Maroc”.

La conférence d’Abidjan est initiée par l’Institut Amadeus en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et avec la collaboration du Centre ivoirien des recherches économiques et sociales (CIRES).

 

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