La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), bloque l’adhésion du Forum des chefs d’entreprises (FCE) à l’Organisation internationale des employeurs (OIE).
Le FCE par le biais de Amar Boukheddami, membre de son conseil exécutif, avait demandé en juin dernier l’adhésion de l’organisation patronale à l’Organisation internationale des employeurs, mais avait eu une fin de non-recevoir de la part de l’OEI. Selon la réponse du Vice Président de l’OIE, M. Mthunzi , dont Maghreb Emergent détient une copie, la demande d’adhésion du FCE n’est pas possible puisque les statuts de l’OIE prévoient dans son article 32 que dans les cas où: « il y aurait un membre en fonction dans un pays donné, toute décision concernant l’admission d’un nouveau membre ne pouvait être prise qu’après consultation préalable et avec la participation du membre en fonction. Le conseil général examine ensuite les propositions qui lui sont faites par le conseil d’administration et rend une décision concernant l’admission ou non du nouveau membre ».
Ainsi, l’adhésion du FCE à cet organisme international, est désormais entre les mains de la CGEA. « Nous encourageons donc vivement l’organisation patronale FCE à consulter et à vous mettre d’accord avec la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) sur cette question importante » a répondu M. Mthunzi.
Contacté par Maghreb Emergent, Amar Boukheddami, a confirmé la demande d’adhésion du FCE et que pour des raisons statutaires l’OIE, n’a pas accepté la demande. « Nous allons nous rapprocher de la CGEA et on devra nous entendre pour défendre la position de l’Algérie » nous a-t-il signalé.
En revanche, la présidente de la CGEA, Saida Neghza, nous affirmé que son organisation ne validera pas l’adhésion du FCE à l’OIE. « Nous n’accepterons jamais leur adhésion ni nous allons rentrer dans des négociations concernant cette question » a martelé Saida Neghza. « Le FCE a le monopole dans tous les secteurs, tous les projets et dans toutes les wilayas de l’Algérie. Les responsables (walis, ministres…) ne reçoivent que les membres du FCE et jamais les membres de la CGEA, chose qui n’est pas normal » déplore la présidente de ladite confédération. A cet effet, Saida Neghza a insisté sur le fait que sa confédération ne travaillera jamais avec le FCE à l’international. « Nous n’arrivons presque plus à exister à cause d’eux à l’échelle nationale, nous n’avons pas besoin d’eux comme partenaires l’échèlle international » a lâché la présidente de la CGEA.