Le secteur des BTP a enregistré une perte de 50.000 emplois en 2013, selon une enquête nationale sur l’emploi, réalisée par le Haut-commissariat au Plan (HCP). Soit une baisse de 4,8% du volume d’emploi dans ce secteur, qui était l’un des principaux créateurs d’emplois au cours des dernières années.
Depuis 2012, le secteur du BTP a entamé une période de récession, qui s’est traduite par une perte de 21.000 emplois, puis 50.000 en 2013, rappelle l’étude du HCP sans donner une explication sur les raisons de cette perte d’emploi.
En revanche, tous les autres secteurs ont vu leur volume d’emploi augmenter. C’est le cas du secteur des « services » avec 101.000 emplois supplémentaires crées, soit +2,4% du volume d’emploi du secteur, contre une création moyenne annuelle de 85.000 postes au cours de la de la période 2009-2012.
Au niveau de ce secteur, note l’étude, les principales branches ayant contribué le plus à la création d’emplois, sont les « services personnels » (26.000 postes), le « commerce de détail et réparation d’articles domestiques » (25.000 postes dont 22.000 hors magasin) et les « services fournis principalement aux entreprises » (24.000 postes). Les principales branches ayant enregistré des pertes d’emplois au niveau de ce secteur sont en revanche le « transport terrestre » (-21.000 postes) et les « services auxiliaires des transports » (-11.000 postes).
Le secteur industriel, y compris l’artisanat, a vu son volume d’emplois créés augmenter de 5.000 postes (+0,4%). De même que le secteur de l’agriculture, forêt et pêche, qui a enregistré une hausse du volume d’emplois de 1,4 % avec 58.000 postes nouveaux contre une réduction moyenne annuelle de 12.000 au cours de la période 2009-2012.
Légère hausse du taux de chômage
L’étude note une légère hausse du taux de chômage, au niveau national, de 0,2 point, passant de 9% en 2012 à 9,2% en 2013. La population active en chômage s’est accrue de 4,1% au niveau national, durant cette période, passant de 1.038.000 en 2012 à 1.081.000 chômeurs en 2013, soit 43.000 chômeurs en plus (+47.000 en milieu urbain contre -4.000 en milieu rural). Le chômage s’est cru de 13,4% à 14% en milieu urbain et a baissé de 4% à 3,8% en milieu rural. Les hausses les plus importantes du taux de chômage ont été enregistrées en milieu urbain, parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+2,5 points) et les sans diplôme (+1,2 point). En revanche, dans ces mêmes zones urbaines, le taux de chômage a régressé parmi les femmes (-0,2 point).
Le chômage demeure par ailleurs élevé chez certaines catégories de la population, notamment les diplômés et les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Si le taux de chômage des non diplômés n’excède généralement pas les 5%, il reste élevé parmi les diplômés, avec 18,8% chez les diplômés de niveau supérieur, 22,1 % chez les diplômés de facultés et 25,1% chez les techniciens supérieurs.