La rupture des relations diplomatiques entre le Qatar et ses voisins n’aura pas d’impact majeur sur le marché pétrolier et peut être considérée comme une simple « querelle de famille ».
Les analystes et observateurs minimisent l’impact de la crise et estiment, dans la foulée, que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne sera pas impactée par ces tensions.
« Ce n’est pas la première fois que des clivages politiques opposent des pays membres de l’organisation et ce ne sera pas, non plus, la dernière fois », a déclaré à l’agence de presse Bloomberg, Abdulsamad Al-Awadhi, analyste basé à Londres et ancien ministre Kuweitien.
« L’Opep est passé au travers de nombreux conflits militaires et politiques ayant divisé ses membres mais cela n’a pas eu d’impact sur le travail de l’organisation », a-t-il poursuivi.
Pour John Sfakianakis, directeur de recherche au Centre de recherches du Golfe, basé en Arabie Saoudite, « aucun indice ne laisse penser que cette crise pourrait menacer l’accord (de réduction de la production) signé par les pays membres et non membres de l’Opep ».
Un point de vue partagé par le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Vladimir Voronkov qui a déclaré que son pays estimait que les tensions que connait la région du Golfe n’aura aucun impact sur l’accord de réduction de production pétrolière.
Un accord qui a été reconduit, fin mai, jusqu’au mois de mars 2018 et qui prévoit la réduction de la production pétrolière de l’Opep et de ces onze partenaires, dont la Russie, de 1,8 millions de barils par jour. L’accord initial s’étalait, rappelons-le, sur six mois à partir de janvier dernier.
Il convient de signaler, dans ce contexte, que le prix du Brent a augmenté de 1,6% lors de l’annonce, par l’Arabie saoudite et trois autres pays, de la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar pour terminer la journée de lundi, à Londres, avec une légère baisse.
Mardi matin les prix ont reculé de 0,4% pour s’établir à 49,27 dollars. Durant la matinée de mercredi, le Brent tournait autour de 49,77 dollars. Autant dire que la crise du Golfe n’a pas vraiment fait souffler un vent de panique sur les marchés pétroliers.