Au deuxième jour du ramadan, les files d’attente et les bousculades pour le sachet de lait se poursuivent aux points de vente.
Ainsi, la crise du lait en sachet se poursuit, et pour cause : les distributeurs reprochent aux laiteries d’avoir sabré leurs quotas de 10%. Cette réduction subite impacte le marché qui accuse alors un manque estimé à un million de litre à l’échelle nationale, dont 200 000 litres pour la capitale. Et la fédération qui parraine les distributeurs de s’interroger : où va la poudre de lait ?
La fédération des distributeurs de lait ouvre d’ailleurs une enquête sur les chemins, souvent impénétrables, que prend la précieuse poudre. La même fédération relève d’ailleurs que les quantités de sachets de lait produits sont, de loin, inférieurs aux quotas de poudre distribuées par l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL).
Les distributeurs de lait, à leur tour, en appellent à l’intervention des pouvoirs publics qui sont, désormais, invités à diligenter les services de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes. A les en croire, une sérieuse enquête sur ce dossier s’impose, surtout que l’ONIL a suffisamment distribué la matière première aux laiteries à la veille du mois sacré de ramadan.
Le Président de la fédération algérienne des distributeurs de lait, Farid Oulmi, tire la sonnette d’alarme et s’interroge sur le « sort de la poudre de lait ». Selon lui, les distributeurs sont servis au compte goûte à la source ; Il indique que les besoins de la capitale ne sont que partiellement satisfaits sachant qu’Alger n’est arrosée que de 500 000 litres au lieu des 700 000 litres censés satisfaire ses besoins, d’où, une carence en lait dans la capitale de 200 000 litres, alors que ce manque au niveau national est de l’ordre du million de litres. Les laiteries sont au nombre de 117, dont une quinzaine de laiteries de statut public.
Les distributeurs ne sont pas pour autant lavés de tout soupçon, puisque Oulmi, confie à notre confrère Echourouk, que certains pourraient détourner des quantités pour en faire des dérivés de lait comme le petit lait et ce en vue d’engranger une marge supérieure de bénéfice. Selon le même responsable, la crise du lait en sachet n’est pas prête de connaître son épilogue, et pourrait se poursuivre durant tout le mois de ramadan, tant que l’énigme de la poudre demeure posée !