La démission du Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, « nous met automatiquement dans le cadre de la vacance du pouvoir et de l’article 102 de la constitution algérienne », a déclaré ce mardi 2 avril 2019, la politologue Louisa Dris-Aït Hamadouche à Maghreb Emergent.
D’après notre interlocutrice, l’Algérie ne fait pas face à un vide constitutionnel, bien au contraire, elle est dans le cadre de ce que prévoit l’article 102 de la constitution algérienne.
« C’est une démission, donc nous rentrons logiquement et directement dans la deuxième phase de l’article 102. Ou le Président du Conseil de la Nation assume la charge de Chef de l’Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées» a expliqué Mme. Dris-Aït Hamadouche. « Ce n’est pas un empêchement pour attendre les 45 jours cité dans ledit article pour voir si au bout de cette période, il se remet ou pas. Nous somme dans le cas de la vacance du pouvoir » a-t-elle ajouté.
Selon elle, si on suit la procédure légale, le président du sénat devient Chef de l’Etat. Le gouvernement actuel continu de gérer les affaires courantes et les élections seront organisé en 90 jours maximum.
Sauf que la politologue a souligné que le dernier communiqué du Ministère de la défense national (MDN), prévoit certaines mesures, chose qui selon elle pousse à s’interroger.
« Vu le contexte dans lequel est intervenue cette démission tel que les menaces directs formulés par le MDN aujourd’hui, nous ne savons pas ce qui pourrait arriver » a-t-elle conclu.