« La dette publique algérienne explose en 2021 » a indiqué le dernier rapport de la Banque mondiale, sur le « suivi de de la situation de l’économie algérienne ».
Malgré les réformes lancée au début de l’année 2021 et l’adoption du plan d’action du gouvernement, « l’absence d’une mise en oeuvre rapide de l’agenda de réforme, la reprise sera fragile et les soldes budgétaire et extérieur se détérioreront à moyen terme », indique la BM.
L’institution de Breton Woods a souligné dans son introduction que l’Algérie a éviter, à court termes, le besoin à un financement à un financement extérieurles besoins croissants de financement domestique. Cela est « dû principalement à l’envolée des recettes d’exportation d’hydrocarbures », indique-t-il.
Pour ce qui de la dette publique, la Banque mondiale relève que « le Trésor a mis en œuvre un programme massif de rachat de créances pour soutenir le secteur public ». il rappelle à cet effet qu’en 2020, « le Trésor a financé un déficit budgétaire global considérable en utilisant les reliquats du financement monétaire du programme 2017–2019 et les liquidités des entités publiques ». De ce fait, la dette publique officielle du gouvernement central est restée stable, atteignant 49,8% du PIB fin 2020.
Le rapport note qu’au premier semestre 2021, les autorités ont commencé par demander des avances à la Banque d’Algérie (BA), « entraînant une augmentation temporaire des passifs envers la Banque d’Algérie ». Cette demande de financement du gouvernement s’elevait en juillet 2021 à 15,3 milliards USD, dépensés dans le rachat desdettes des entreprises publiques en difficulté envers les banques publiques, en échange d’obligations du Trésor ».
« Pour compenser les banques publiques, un Programme spécial de refinancement (PSR) a permis à la BA de leur fournir un financement en échange de la remise en garantie des bons du Trésor acquis dans le cadre du programme de rachat de créances. Ces banques ont ensuite réinvesti la majorité de ces fonds dans des obligations du Trésor », explique la BM.
En conséquence, selon la Banque mondiale, la dette publique interne a augmenté de 12,9 % entre fin 2020 et fin juillet 2021. Au même temps, les passifs publics envers les banques se sont accrus de 907 milliards DZD entre décembre 2020 et juillet 2021, et de 1 002 milliards DZD au seul mois d’août 2021″.