Après une petite trêve qui aura duré quelques semaines, la mercuriale chauffe de nouveau sur les étals des primeurs, en cette fin de saison estivale « infernale », qui n’augure rien de bon quant à la suite des événements si la pluie n’est pas au rendez-vous dans les mois à venir.
En effet, les prix des légumes enregistrent une hausse de près de 50% pour certains produits comme la tomate, qui est passé de 50/60 DA à 100/120 DA en quelques jours seulement, tandis que la courgette caracole à 180/200 DA le kilo et les haricots verts à 180/200 DA. Pour le moment, la pomme de terre échappe plus ou moins à ce constat très alarmant, avec des prix qui oscillent entre 50 et 70 DA le kilo.
Au marché de gros de Boufarik, c’est la stupeur. Grossistes et détaillants se regardent en chiens de faillance et n’osent pas engager la conversation. Le fait est que le marché est neutralisé par l’inflation qui s’installe depuis quelques jours. Celle-ci est symbolisée par une tendance haussière qui touchent certains produits de saison comme les raisins ou la nectarine.
Interrogé par notre rédaction, les marchands de légumes imputent la cherté des légumes à la très faible pluviométrie des deux dernières années. « En ce qui concerne la tomate, je peux vous dire que ce n’est qu’un début », ironise un vendeur ambulant de fruits et légumes. Des propos qui en disent long sur ce qui attend le porte-monnaie des algériens.
Pourtant, les derniers chiffres officiels communiqués par l’Office National des Statistiques (ONS), témoignent d’une baisse des prix à la consommation. En juin dernier, les prix des produits agricoles frais ont affiché une baisse de près de 4,9% par rapport à mai, induite essentiellement par une chute des prix des légumes (-11,6%), des fruits (-2,6%), de la pomme de terre (-12,2%) et de la viande blanche (-3,0%).