Selon Djaoued Salim Allal, dans la loi de finances 2018, il y a une « confusion » sur les produits technologiques finis de large consommation, importés pour la revente en l’état et les produits finis mais qui sont en réalité des intrants d’exploitation pour des projets de numérisation.
La loi de fiances 2018 qui a été adoptée la semaine dernière à l’Assemblée populaire nationale (APN) apporte son lot de mauvaises nouvelles pour le secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC). L’augmentation de taxes douanières et l’instauration de taxes sur la consommation intérieure de certain produits IT « met en péril l’avenir de certains projets dans le domaine du digital en Algérie », affirme Djaoued Salim Allal, Président AITA (Algerian IT association) et directeur général de ADEX Technology.
Sur le plateau de Radio M, M. Allal estime que la loi de finances 2018 va impacter lourdement et « d’une manière très négative les TIC en Algérie ». Selon lui, les nouvelles hausses des taxe prévues par la loi de finances 2018 ont ciblé les produits de la filière destinés à la revente en l’état. Or, explique-t-il, il y a une « confusion » sur les produits technologiques finis de large consommation, importés pour la revente en l’état et les produits finis mais qui sont en réalité des intrants d’exploitation pour des projets de numérisation et de modernisation des institutions publiques.
S’il dit comprendre qu’on taxe certains produits pour protéger l’industrie nationale ou pour que les industriels locaux puissent se positionner sur le marché algérien, M. Allal reste sceptique sur les motifs d’une taxation qui va impacter directement tout projet de digitalisation en Algérie, d’autant que ce que vont rapporter ces augmentation de taxes est insignifiant.
Selon lui, la taille du marché de l’équipement informatique est de 600 millions de dollars, citant en comparaison le marché des déodorants qui pèse 450 millions de dollars. Et les taxes supplémentaires n’apporteraient à l’Etat quelques 4 milliards de DA. Pis encore, dans ce marché de 600 millions de dollars, 80% est dédié au marché Entreprises et 80% de ce dernier est consommé par l’Etat dans les grands projets de modernisation des institutions publiques. Ainsi, c’est l’Etat « qui va payer in fine », a-t-il précisé.