La loi de finance 2023, adoptée récemment par les députés de l’assemblée populaire nationale (APN) et en cours de débat au niveau du Sénat, a été largement critiqué par certains partis politiques, dont le MSP, qui a voté contre, ainsi que Jil Jadid qui voit en cette loi un document « manque de vision » et pas différents des précédents.
En effet, dans un article d’analyse publié le 28 novembre le site internet du parti, le vice-président de Jil Jadid, Zoheir Rouis, a relevé qu’une plus grande importance a été accordée au budget de fonctionnement, qui prend une part de 71% avec une augmentation de 53% par rapport à l’exercice actuel, alors que le budget de d’équipements, grade seulement 29%, avec une augmentation de 13%, sur un total de 13 786 milliards de dinars, consacré dans cette LF2023.
Selon le vice-président de Jil Jadid, « ces chiffres et cette structure des dépenses, sont un bien mauvais signal donné par une loi de finances clairement orientée dépenses publiques à tout va, non pas pour promouvoir et soutenir l’investissement productif, créateur de richesses et d’emploi, mais pour financer le fonctionnement de l’État et des redistributions qui, certes permettent d’atténuer, temporairement, la pression sociale, mais ne sont pas le produit d’un développement économique et n’auront donc que peu d’effet sur la consommation et la production interne et donc sur le marché de l’emploi et la croissance ».
Zoheir Rouis affirme dans ce sens que cette façon de faire du gouvernement ne permet pas de « renforcer nos marges de manœuvre pour juguler l’inflation et nous préparer à affronter le scénario d’un retournement de situation concernant les prix des hydrocarbures ».
Il reccainait, dans ce sens, qu’un « tel manque de vision et d’ambition économique forte qui ne manqueront pas d’accentuer davantage les déséquilibres et le déclassement social, sans parler de la dévalorisation de l’acte de création de richesse et de la valeur travail ».