La nouvelle aérogare d’Alger fait l’objet d’une enquête de l’inspection générale des Finances (IGF) du ministère des Finances, a reporté le Huffpost Algérie ce lundi 06 mai 2019.
Mardi dernier, le P-DG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA), Tahar Allache, « avait convoqué ses cadres afin de leur annoncer que la DGSN avait enclenché une enquête sur la nouvelle aérogare de l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger » rapporte la même source.
« Ils (éléments de l’IGF) remettront à la fin de leur enquête un rapport détaillé à l’inspecteur général et au procureur général d’Alger » a affirmé une source interne à la SGSIA au Huffpost Algérie.
Il faut noter que l’IGF est un organe « habilité à contrôler et vérifier la gestion financière et comptable des organismes publics ». Il peut être partie prenante dans une enquête judiciaire soit sur réquisition directe des services de sécurité, en application de l’article 49 du code de procédure pénale traitant des enquêtes en cas de flagrance, soit sur réquisition de l’autorité judiciaire pour aider techniquement les premiers lors d’une information, ou pour communiquer des rapports établis à l’occasion de missions sachant que lesdits rapports peuvent constituer des éléments de preuves conformément aux stipulations de l’article 214 du code précité .
Rappelons que la nouvelle aérogare fait l’objet depuis 2018 d’une enquête de la part du bureau gouvernemental britannique, Serious Fraud Office (SFO) pour soupçons de corruption. Ainsi, le groupe Ultra Electronics, qui avait obtenu un marché pour l’installation d’une solution informatique de gestion aéroportuaire, a accusé le P-DG de la SGSIA, Tahar Allache, de corruption.
Cette nouvelle aérogare, est entrée en service depuis seulement dix jours. Elle est d’une capacité de 10 millions de voyageurs par an. Son inauguration a été reportée plusieurs fois dont son inauguration par l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, prévue le 24 février dernier.