La nouvelle ville de Hassi Messaoud n’est pas née mais elle étouffe l’ancienne - Maghreb Emergent

La nouvelle ville de Hassi Messaoud n’est pas née mais elle étouffe l’ancienne

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 La nouvelle ville de Hassi Messaoud n’est pas prête de voir le jour mais elle étouffe déjà la ville actuelle où les choses ont été pratiquement mises à l’arrêt. Le vieux se meurt et le nouveau n’arrive pas à naître !

 

 Il faudra attendre encore longtemps pour que la nouvelle ville de Hassi Messaoud voie le jour. C’est ce que constate le président de l’APC de Hassi Messaoud, Mohamed Yacine Bensaci, en réponse à une question de Maghreb Emergent. « Nous avons contacté dernièrement les autorités concernées et tout particulièrement le ministère de l’Energie pour savoir où en sont les choses concernant cette nouvelle ville mais nous n’avons eu aucune réponse. Nous sommes dans le flou total », a indiqué le maire de la ville.  Sur la base de la loi relative à la prévention des risques majeurs, promulguée en 2004, un décret déclarant la commune de Hassi-Messaoud zone à risque a été promulgué en 2005 à la suite duquel un décret instituant l’Établissement de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud (ENVH) a été promulgué.  La nouvelle ville est supposée être construite à 75 km de l’ancienne, non loin de Touggourt. Elle devra compter 18.000 logements pour une population totale de 80.000 personnes. La ville actuelle de Hassi Messaoud compte près de 60.000 habitants et 700 entreprises spécialisées, pour la plupart, dans le secteur des hydrocarbures.

 La «vieille ville» bloquée

 Les travaux de la nouvelle ville ont été gelés en 2006 pour des « raisons techniques » mais la « vieille ville » est restée en situation de blocage durant des années puisque les acquisitions de terrain sont devenues impossibles ou le lancement de projets sont devenus impossibles. Aucune autorisation n’a été délivrée depuis la promulgation du décret sur la ville de Hassi Messaoud.  En 2011, le gouvernement avait cependant a décidé de lever le gel sur la construction d’infrastructures publiques (hôpitaux, écoles, commerces, boulangeries, lycées) pour répondre aux besoins de la population de Hassi Messaoud.  L’application est lente. Dernièrement, les autorités ont lâché du lest en autorisant le retrait des registres de commerce, par exemple. Les travaux liés à la voierie et à l’éclairage public ne sont, quant à eux, autorisés que depuis un peu plus d’une année.  En raison des installations pétrolières sensibles, le ministère de l’Energie est consulté pour tout projet à lancer localement. Mohamed Yacine Bensaci souligne que pour tout ce qui concerne le projet de la nouvelle ville, c’est au ministère de l’Energie qu’il s’adresse. Et pour le moment le ministère n’a pas donné de réponse.

 

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