Divers mouvements de protestation, notamment en Cyrénaïque où il existe un fort mouvement autonomiste, ont abouti à la division par sept de la production libyenne de brut.
La Libye produit actuellement moins de 200.000 barils par jour, a admis hier à Vienne, dans une déclaration à la presse, le ministre libyen du Pétrole par intérim, Omar Chakmak.
Omar Chakmak, indique l’AFP, qui a rapporté l’information, doit prendre part demain, dans la capitale autrichienne, à la l65e réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Les capacités de production pétrolière de la Libye sont estimées à 1,5 million de barils par jour (mbj). La division par au moins sept de sa production est due à des mouvements de protestation sur les lieux de production de brut mais surtout au niveau des ports pétroliers.
Ces mouvement ont pour principal théâtre la Cyrénaïque, grande province orientale riche en hydrocarbures, où il existe un fort mouvement autonomiste. Ils sont menés par des milices armées, ce qui rend difficile pour le gouvernement d’y mettre un terme.
Selon le directeur des marchés à la Banque centrale de Libye (BCL), Musbah al-Akari, les pertes de la Libye en raison de ces mouvements de protestation sont estimées à 30 milliards de dollars américains.
La réunion de l’OPEP qui doit s’ouvrir demain devrait laisser inchangé le plafond de production des membres du cartel fixé, depuis 2011, à 30 millions mbj. » J’ai le sentiment que nous allons avoir une nouvelle reconduction du plafond de production du cartel « , a déclaré hier au journalistes le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez, cité par l’AFP.