Premier pays maghrébin et sixième africain à produire localement un satellite de ce genre, la Tunisie a lancé lundi son « Chalenge One ».
Hier, tous les regards du monde de l’aérospatial étaient braqués sur le petit poucet du Maghreb, qui a fait des pas de géant dans la conquête de des nouvelles technologies de télécommunications, en procédant avec succès au lancement de son premier satellite sur orbite, 100% « Made in Tunisia ».
Créé par le groupe de télécommunications Telnet, « Challenge one », il est destiné à l’Internet des objets (l’écosystème des objets connectés), ce projet d’environ un million d’euros, lancé en 2018, a été construit par une équipe dont la plupart des ingénieurs, formés localement, ont entre 25 et 30 ans.
« C’est une fierté d’avoir participé à ce projet, travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve », a déclaré Khalil Chiha, 27 ans, formé à l’école nationale d’électronique de Sfax, dans le centre du pays.
La fusée a décollé lundi matin de Baïkonour, au Kazakhstan, suivie en direct depuis Tunis par le président tunisien Kaïs Saied, qui a rejoint ingénieurs et journalistes au siège de TelNet.
Thermomètres ou capteurs de pollution connectés, puces de localisation ou senseurs d’humidité : ce satellite expérimental est destiné à récolter les données collectées par ces appareils pour y avoir accès en temps réel même dans une zone terrestre sans couverture Internet. Il vise à répondre au besoin croissant de connexion satellitaire pour les objets car moins de 20 % de la surface du globe est couverte par le réseau internet terrestre.
A l’issue de cet événement historique, le président tunisien, Kais Saied, a déclaré : « Nous avons aussi présenté une proposition au cosmodrome russe de Baïkonour pour envoyer une Tunisienne à la station spatiale ISS. Elle sera la première femme arabe à visiter la station ».
Avec AFP