Le 51/49 à l'épreuve de la mine de Zinc de Oued Amizour - Maghreb Emergent

Le 51/49 à l’épreuve de la mine de Zinc de Oued Amizour

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En période de fort recul du prix du pétrole, et en vue de diversifier les exportations, les autorités algériennes tablent sur l’exploitation des mines de Oued Amizour et de Gara Djebilet.

Le permis d’exploration 6911 accordé en 2003 à Western Mediterranean Zinc Spa (WMZ), dont Terramine Australia détient 65% des parts, est arrivé à expiration le 31 Janvier 2018. Une prolongation de permis a été accordée à WMZ par l’Agence Nationale des Activités Minières (ANAM).

Mais la Loi de Finances Complémentaire (LFC) 2020 dans son article 50 exclut les secteurs stratégiques de l’abrogation de la règle du 51/49. Est considéré comme secteur stratégique “L’exploitation du domaine minier national, ainsi que toute ressource souterraine ou superficielle relevant d’une activité extractive en surface ou sous terre, à l’ exclusion des carrières de produits non minéraux” (Article 51, alinéa 1). Les secteurs stratégiques “demeurent assujetties à une participation d’actionnariat national résident à hauteur de 51%”.

L’application de ces articles empêcherait la joint venture WNM, dans la configuration actuelle des parts, de bénéficier d’une licence d’exploitation (Mining License) à l’expiration du prolongement du permis d’exploration.

Terramine Australia, un inconnu du secteur minier, s’accapare le permis de Tala Hamza

Il faut rappeler que la zone minière de zinc de Tala Hamza à Oued Amizour, à seulement 15 kms de Bejaia, a été découverte dans les années 70 par la SONAREM en collaboration avec les russes. Le forage d’exploration de ce projet ne s’est arrêté que pendant la décennie noire.

Il a fallu attendre 2003 pour qu’un permis d’exploration de 15 ans soit accordé à WNM. Cette joint venture est une association de Terramine Australia, une société minière australienne de petite envergure, l’Entreprise Nationale des Produits Miniers Non Ferreux (ENOF) et l’Office National de Recherche Géologique et Minière (ORGM). Terramine Australia détient 65% des parts, alors que l’ENOF et l’ORGM en détiennent respectivement 32.5% et 2.5%. Ce permis a été accordé aux australiens en plein boom minier.

A noter que Terramine Australia n’avait jamais obtenu auparavant un permis d’exploration ou d’exploitation à l’international. Terramin s’est associée avec l’une des plus grandes sociétés chinoises dans le domaine minier, la China Non-Ferrous Metals Industry (NFC). Cette association lui a permis de bénéficier d’un appui financier et technique important pour relancer l’étude de faisabilité définitive (DFS) du projet de Tala Hamza.

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