Le calvaire de Saïd Harzallah, un producteur-exportateur algérien d’extrait de datte - Maghreb Emergent

Le calvaire de Saïd Harzallah, un producteur-exportateur algérien d’extrait de datte

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Les trois quarts de 5 tonnes d’extrait de datte exportées par ce producteur de Hassi Messaoud sont aujourd’hui bloqués en France. Son distributeur exige de lui l’exclusivité sur ses produits.

 

Les affaires de Saïd Harzallah, un exploitant agricole de Hassi Messaoud, dans la wilaya d’Ouargla, sont dans une situation critique. Les trois quarts de 5 tonnes  d’extrait de datte qu’il a exportées vers l’Europe en septembre dernier sont  aujourd’hui bloqués dans un hangar, quelque part en France.

A l’origine du problème, un différend d’ordre contractuel. « J’ai expédié les 5 tonnes d’extrait de datte, soit 16.000 pots, vers la France, pays à partir duquel mon distributeur  devait les commercialiser en Europe. 3.000 pots ont été vendus à des grandes surfaces en France mais mon distributeur et moi avons eu un différend. Il souhaitait avoir l’exclusivité sur mes produits, chose que j’ai refusée », explique Saïd Harzallah.

Ce désaccord eu pour résultat la rupture pure et simple des contacts entre les deux parties. « Je n’ai pu encaisser que le cinquième du prix total de la marchandise expédiée en France », ajoute ce producteur. Mais il y a plus grave, selon lui : « La loi algérienne exige, en cas d’exportation de marchandises, le rapatriement des devises dans les 180 jours. Or ce délai a été dépassé et je crains d’être mis sur liste rouge ! » Il multiplie, en ce moment, les actions pour trouver le moyen de rapatrier sa marchandise à défaut de trouver un autre distributeur en France.

L’extrait de datte est un produit du terroir algérien bien connu dans le Sud du pays. Saïd Harzallah, qui monté sa fabrique il y a trois ans, a produit les premiers pots en quantité industrielle sous le nom commercial « Al Faïza ».

L’exportation de 5 tonnes d’extrait de datte en France est un véritable exploit pour ce propriétaire de palmeraie, qui a réussi à investir le marché européen avec un produit 100% bio et surtout 100% algérien.

Selon lui, l’extrait de datte expédié en France avait tout pour réussir puisqu’il a été « fortement apprécié par les consommateurs français et a été vendu dans la catégorie des produits agroalimentaires  haut de gamme à un prix final de 7 euros ».

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