Au-delà du stockage, le cloud computing est entrain de porter les services informatiques des entreprises dans les nuages en permettant la mobilité des ingénieurs, mais aussi la réduction des dépenses d’infrastructures. De quoi faire rêver les patrons d’entreprises.
Avec la technologie du Cloud Computing, la virtualisation et l’apparition de nouvelles plateformes mènent directement à une véritable dématérialisation des salles informatiques des entreprises. Malgré les réserves formulées par les spécialistes du marketing, cette nouvelle organisation des informatiques professionnelles et personnelles tend à s’imposer. La généralisation de cette technologie réduira fortement les activités en externalisation de l’informatique d’entreprise. La mutation est déjà annoncée chez l’opérateur des télécommunications américain AT&T qui propose le service de Cloud Computing « AT&T Synaptic Compute as a ServiceS ». Il est conçu pour permettre aux compagnies de toute dimension d’augmenter la capacité de leurs moyens informatiques sur simple demande. Et chez Microsoft aussi, avec sa plateforme Azure, capable de supporter n’importe quel type de service et d’applications adressant n’importe quel operating system (OS) client (Windows, OS X, Linux, mais aussi iOS et Android). Cette solution Cloud accueille à la fois toutes les offres SaaS (Software as a Service) du groupe (Office 365, Bing, SkyDrive, Xbox Live, Skype et Dynamics) mais aussi des développements réalisés par les clients ou partenaires éditeurs de Redmond (des sites web ou applications Java, .Net, PHP…).
Le Cloud Computing (littéralement : l’informatique dans les nuages) peut être définit comme étant la possibilité de disperser un système d’information sur des serveurs multiples à forte capacité, accessibles sur Internet via des liaisons à haut débit, et prises en charge par un ou plusieurs prestataires. Ce procédé vise à permettre aux entreprises de bénéficier, en ligne, de ressources software virtuellement illimitées en capacité de mémoire et en puissance de calcul grâce à la technique SaaS. Selon les spécialistes de cette technologie peut être consolidée par une mutualisation des équipements informatiques afin d’optimiser les coûts par rapport aux systèmes traditionnels et d’accélérer la vitesse de développement des applications partagées et de réduire l’encombrement et la consommation électrique de chaque serveur. De plus, la dématérialisation des serveurs permet, aussi en cas de dégradation des temps de réponse, de passer dynamiquement sur une machine physique plus puissante, voire même de confier ces serveurs à un autre prestataire ou de les internaliser de nouveau.
La profession de consultants en externalisation va disparaître
Depuis début 2008, le mode cloud computing a crée une véritable polémique dans le milieu des experts et professionnels de l’informatique. Certains pensent que cette technologie n’est pas un phénomène de mode, et prévoient de l’utiliser pleinement dans les cinq prochaines années. Pour eux, le développement rapide des services cloud risque fort de faire disparaître les sociétés informatiques qui s’étaient spécialisées dans l’ »IT outsourcing », à l’exception peut être des plus grandes, lesquelles pourront offrir le cloud. Est appelée également à disparaître, la profession de consultants en externalisation.
D’autres pensent que ces services sont appelés à une croissance exponentielle, uniquement si les décideurs informatiques des entreprises ont une connaissance et une compréhension limpide du cloud computing. Dans ce contexte, l’agence américaine de sécurité télématique ENISA (European Network and Information Security Agency) a publié un rapport qui s’intitule “Cloud Computing : Benefits, risks and recommendations for information security”. Le document décrit, en détail, les avantages du cloud. Trente cinq points forts relatifs à la sécurité y sont appréhendés. La disponibilité du cloud à tout moment, sur demande et sans paiement préalable, constitue un avantage indéniable. Les clients potentiels sont obnubilés par les aspects de la sécurité de leurs données et le rapport répond point par point à ces préoccupations légitimes.