Le collectif Nabni a lancé ce mercredi une plateforme, appelée « Yatnahaw gaâ », pour lancer un débat national autour d’un programme qui vise à mettre fin au « système autoritaire ».
Cette plateforme, qui propose « cinquante changements et contre-pouvoirs nécessaires pour démanteler les fondements » du système, a été exposée ce mercredi au siège de l’agence ‘’Interface Médias’’, par Mebrouk Aib et Abdelkrim Boudraa, membres du collectif.
Les deux représentants de Nabni ont présenté aux journalistes les grands axes de la plateforme, qui propose un changement qui ne se limite pas au « départ des figures de l’ancien régime », mais qui appelle surtout « à la déconstruction du système, avec notamment la mise en place de contre-pouvoirs pour l’empêcher de se régénérer ».
Il s’agit, selon les membres du collectifs, « d’élargir le champ du changement pour y inclure les racines du régime autoritaire et corrompu, c’est à dire les mécanismes de prédation, de clientélisme, d’opacité et de répression des libertés qui le fondent ».
Parmi ces changements proposés, soumettre le pouvoir de la nomination de l’exécutif au contrôle et à l’approbation du Parlement ou d’autres contre-pouvoirs élus ou représentatifs des citoyens.
Il s’agit aussi dede garantir la liberté d’évaluer les politiques publiques de façon « autonome et indépendante », et de réduire l’opacité dans les dépenses et politiques publiques en consacrant le droit à l’information publique pour les citoyens et les associations.
Mebrouk Aib a souligné, lors de cette conférence, que le lancement d’une telle initiative, vise à « définir un cap et montrer où on veut aller et surtout, vers quel Etat démocratique veut-on aller ? »,
Ainsi, la proposition du collectif Nabni « souhaite construire l’avenir du pays, avec l’ensemble des citoyens, la société civile et toutes les parties prenantes ».
Pour sa part, Abdelkrim Boudraa a indiqué que le collectif procédera prochainement à une série de publications hebdomadaires pour expliquer et détailler les mesures proposées, et d’arriver au 22 février prochain, date du premier anniversaire du Hirak, à faire un bilan du programme en question.